En guinée, les femmes de Kolaboui ont inauguré une nouvelle arme, pour s’opposer au projet politique du Président Alpha Condé. Il s’agit d’un rituel, suivi d’une marche dans les rues de la ville et elles promettent de remettre la même démarche la semaine prochaine.
Le jeudi 20 février 2020, une nouvelle lutte est apparue en Guinée, pour barrer la route au projet politique du Président Alpha Condé. Cette lutte est portée par les femmes de Kolaboui, qui ont fait un rituel, pour le départ d’Alpha Condé du pouvoir. Le rituel a été marqué par un défilé dans les rues, pour dire non au changement constitutionnel et au troisième mandat et les manifestantes promettent de reconduire le même schéma la semaine prochaine, avant le 1er mars, date des élections législatives couplées à la consultation référendaire.
Mais qu’à cela ne tienne, le Président Alpha Condé poursuit sa randonnée pour asseoir son projet et lors d’un meeting à Faranah, le jeudi 20 février 2020, il a mis en garde contre les pourfendeurs de la tenue de ces élections législatives et du référendum constitutionnel. A cette occasion d’ailleurs, il s’est longuement expliqué sur la pertinence d’une nouvelle Constitution.
« Nous l’avons fait pour les femmes et les filles. La nouvelle Constitution consacre l’égalité entre l’homme et la femme. Nous ne voulons plus que les filles soient données en mariage avant l’âge de la maturité. Nous avons prévu 15% des recettes minières pour financer toutes les collectivités locales du pays. Parce que de nombreux Guinéens vivent souvent dans le monde rural », a souligné Alpha Condé.
Pendant ce temps, le sang continue de couler et le même jour, un adolescent a été touché par balle, dans la haute banlieue de Conakry. Ce qui a fait dire à l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, par ailleurs chef de file de l’opposition guinéenne, que « la volonté d’Alpha Condé de s’accrocher au pouvoir coûte cher à la Guinée ».