Guinée : pour lui avoir refusé le sexe, un homme tue sa femme


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Un crime passionnel s’est produit, ce mercredi, au quartier Banlieue, dans la commune urbaine de Kindia. Abdourahmane Camara a commis l’irréparable en mettant fin à la vie de son épouse, Thierno Hawa Sylla. Cette dernière aurait refusé le sexe à son mari au beau milieu de la nuit, alors que celui-ci était déjà emporté par sa libido.

Une mère de trois enfants, Thierno Hawa Sylla, a perdu la vie, à la suite d’une bagarre qui l’a opposé à son mari, Abdourahmane Camara, dans la nuit du mardi à mercredi. Excité comme jamais, l’homme aurait battu mortellement son épouse, parce que celle-ci lui aurait refusé d’avoir un rapport sexuel.

« J’étais couchée, lorsqu’on m’a réveillée pour m’informer que Thierno Hawa et son mari sont en train de se battre. Je suis venue frapper à plusieurs reprises à leur la porte, qui était fermée. Mais, lorsque son mari a ouvert la porte, la femme était à terre. J’ai demandé au mari qu’est-ce qu’il y a, mais il ne m’a pas répondu. Son frère aussi est venu lui demander, il n’a donné aucune réponse. Je me suis adressée à la femme qui était couchée, mais elle n’arrivait pas à parler », a expliqué la voisine, Mariam Sylla, qui s’était immédiatement rendue sur les lieux pour tenter de séparer les époux.

« Lorsqu’elle a retrouvé un peu de ses sens, ma mère lui a demandé qu’est-ce qui est à l’origine de cette bagarre, elle a répondu que son mari voulait coucher avec elle mais elle lui a dit qu’elle est en période menstruelle. Son mari a insisté, mais elle a refusé. Selon elle, c’est ce qui a causé cette bagarre », a poursuivi Mariam Sylla.

À l’arrivée des voisins, la dame Thierno Hawa Sylla, était véritablement très épuisée. Aussitôt, elle a été transportée d’urgence à l’hôpital régional de Kindia par Djénabou Touré et d’autres membres de la famille, malheureusement elle rendra finalement l’âme. « C’est aux environs de 1 heure que ma maman m’a appelé au téléphone. Elle m’a dit : Djènè, si vous ne m’envoyez pas à l’hôpital, je vais mourir. Je suis partie immédiatement à la maison, et j’ai trouvé que ma mère était incapable de soulever sa tête », a indiqué Djénabou Touré, fille de la défunte.

« Je lui ai demandé ce qui s’est passé, mais elle ne pouvait pas parler. Mon père est venu lui dire d’arrêter de faire peur aux gens. Il l’a massée, mais ma mère ne pouvait plus se lever. C’est ainsi on l’a transportée à l’hôpital. Les médecins nous ont demandé qu’est-ce qui s’est passé, mais ma sœur n’a pas voulu leur dire la vérité. Ils nous ont dit qu’ils ne peuvent pas la toucher et nous ont demandé d’aller au CTépi (centre de traitement des épidémies). Mais, nous avons trouvé qu’il n’y avait personne là-bas. Finalement, les médecins ont mis ma mère dans un lit. Quelques temps après, j’ai constaté qu’elle ne bougeait plus et j’ai su qu’elle a rendu l’âme », témoigne Djénabou Touré, encore très affectée avec le décès brusque sa maman.

Après son forfait le mari Abdourahmane Camara a disparu dans la nature. Il demeure encore introuvable, mais la polie aurait déjà entamé des recherches, pour tenter de l’arrêter.

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