Depuis un certain temps, la ville de Conakry vit au rythme de manifestations pour protester contre le manque de l’électricité dans les foyers. Comme mardi soir et mercredi matin dans les quartiers de Gbéssia, Coléah, Bonfi, Matoto, où des jeunes ont barricadé les routes en brûlant des pneus.
(De notre correspondant à Conakry)
Le courant électrique est encore un luxe pour les Guinéens. Dans la capitale Conakry, des quartiers entiers peuvent rester plus d’une semaine sans avoir l’électricité. Ce qui du coup provoque la colère des populations. Après les quartiers de Kipé, Bambéto, Cosa, Hamdallaye, c’était au tour des populations de Matoto, Bonfi, Gbéssia d’exprimer leur ras-le-bol ce mercredi dans les rues.
« Trop, c’est trop », se plaint un manifestant d’une vingtaine d’années. Et ajouter : « ça fait cinq jours qu’il n’y a pas d’électricité chez nous. Trop, c’est trop. C’est pour quoi aujourd’hui, je suis sorti pour manifester contre le manque de courant ». Dans la même lancée, un autre citoyen du quartier Bonfi ajoute : « Moi, je suis un élève en classe de Terminal. Pour réviser, je suis obligé d’aller dans les stations services ou à l’aéroport avec tous risques que cela comporte ».
Selon Laye Kouyaté, chargé de communication de la société de l’électricité de Guinée (EDG), ce manque de courant est dû aux différents travaux entrepris par la société pour renouveler le réseau électrique à Conakry.
Ces différentes manifestations se tiennent au moment où l’opposition dite républicaine appelle à nouveau ses militants et sympathisants à descendre notamment dans les rues de la capitale guinéenne pour protester contre la date des élections législatives fixée pour le 30 juin prochain.