La nomination d’un nouveau censeur a créé la polémique au lycée Marien N’Gouaby de Kankan en Guinée. En effet, des élèves se sont opposés à la nomination du nouveau censeur et leur bras de fer a finalement poussé l’autorité scolaire à revenir sur sa décision de nomination.
Le Collège-Lycée Marien N’Gouaby de Kankan en Guinée, a traversé ce vendredi, 22 novembre 2019 une crise, qui a fortement surchauffé les esprits, à la veille de l’arrivée dans la ville du Président Alpha Condé. En effet les élèves de cet établissement ont engagé un bras de fer avec l’autorité scolaire, pour dénoncer la nomination d’un nouveau censeur pour l’établissement. L’information est donnée par Guineematin, qui renseigne par ailleurs que les protestations des élèves ont poussé l’autorité scolaire à revenir sur sa décision.
Pour en arriver là, les élèves sont allés assiéger l’Inspection Régionale de l’Education (IRE) pour marquer leur opposition à cette décision. Laquelle décision avait été prise le mercredi 20 novembre et allant dans le sens de remplacer le censeur en service, en l’occurrence Balla Bérété par Abou Camara, connu sous le sobriquet d’Abou Presse. Il s’y ajoute que l’ancien censeur s’est retrouvé à travers l’acte de nomination comme Principal de Collège, ce qui sonne comme une rétrogradation. Une telle situation a irrité les élèves, qui ont vivement protesté. Durant leur sit-in dans la cour de l’IRE, ils ont brandi des pancartes, avec le cri de guerre « le lycée Marien N’Gouaby veut M Balla ».
Devant l’autorité scolaire régionale, Aliou Diallo, porte-parole des élèves, a été pour le moins clair en affirmant à haute et intelligible voix : « le message est simple. Nous avons trouvé monsieur Balla comme censeur du lycée, pendant toutes ces années, il est resté censeur. Mais, si ce matin on apprend qu’il a été remplacé par quelqu’un, nous attendons qu’il soit proviseur mais pas principal du collège, il ne peut pas être rétrogradé. Non, non et non, jamais nous ne sommes d’accord. Nous voulons que le censeur qui a été nommé ce matin soit changé, nous ne voulons pas de M. Abou Camara ».
Après avoir légitimé la revendication posée par les élèves, l’inspecteur régional de l’éducation de Kankan, Famoro Keïta, a finalement fait marche-arrière. « Vous ne voulez pas d’Abou Camara. Donc, à partir de l’instant Abou Camara n’est plus le censeur. Maintenant, rentrez en classe et attendez les cours », leur a-t-il lancé.