Mohamed Béavogui, le nouveau Premier ministre guinéen, se rend en Côte d’Ivoire et au Ghana, ce vendredi, pour rencontrer les Présidents Alassane Ouattara et Nana Akufo-Addo.
Un peu plus d’une semaine après sa nomination en tant que Premier ministre par le chef de la junte guinéenne, le colonel Mamady Doumbouya, Mohamed Béavogui prend son bâton de pèlerin pour rencontrer certains dirigeants de la sous-région. Pour son premier voyage à l’extérieur du pays, le nouveau Premier ministre a mis le cap sur Abidjan et Accra, à bord d’un vol spécial, ce vendredi 15 août. Un choix qui ne surprend guère. En effet, quelques jours après le coup d’État du 5 septembre, ce sont les Président Alassane Ouattara et Nana Akufo-Addo qui ont été délégués par la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour discuter avec la junte et rencontrer le Président déchu, Alpha Condé. On comprend donc la démarche des autorités guinéennes qui vont certainement tenter de convaincre le Président en exercice de la CEDEAO en la personne du Ghanéen Nana Akufo-Addo, et le Président ivoirien dont le pays est l’un des poids lourds de l’institution sous-régionale. Cela participe d’une offensive diplomatique de la part du nouveau régime guinéen en quête de légitimité à l’international.
Pour rappel, c’est le mercredi 6 octobre 2021, moins d’une semaine après son investiture en tant que président de la Transition en Guinée que le colonel Mamady Doumbouya a porté son choix sur cet ancien sous-secrétaire général des Nations Unies, Mohamed Béavogui, pour former le prochain gouvernement de Transition. « C’est un sentiment d’honneur, c’est aussi avec beaucoup d’émotion qu’on peut recevoir une telle responsabilité au moment d’une transition qui est cruciale pour le futur de notre pays. C’est une tâche certainement pas facile, mais nous allons nous y mettre pour que le peuple de Guinée soit satisfait », avait déclaré M. Béavogui, peu après sa nomination, avant de poursuivre : « Mes priorités sont celles du CNRD. Elles ont été déclinées non seulement dans la charte, mais aussi le 2 octobre ».
