Par un décret du général Sékouba Konaté, président de la transition guinéenne, un comité de suivi et d’évaluation des actes préparatoires du second tour de l’élection présidentielle a été créé jeudi.
Un comité de suivi pour la CENI. Il s’agit, à travers cette structure, de combler les insuffisances de la CENI qui fait l’objet, depuis quelques semaines, d’attaques et de procès. Son nouveau président, Lousény Camara, devait d’ailleurs s’expliquer, jeudi, devant la justice sur l’accusation de fraudes électorales et de rétention de PV. Plainte portée contre lui par le camp Cellou Dalein Diallo qui conteste également son élection à la tête de la CENI.
La mission donc de ce comité est de « suivre, évaluer et s’assurer de l’effectivité des tâches accomplies et de celles à accomplir », conformément aux 24 recommandations du comité ad hoc institutionnel. Il est dirigé par le représentant du médiateur de la crise guinéenne, le président brukinabè Blaise Compaoré.
Les représentants
En plus du représentant de Blaise Compaoré, l’organe est composé d’un représentant de la présidence de la République (observateur), d’un représentant du gouvernement, de deux du CNT, d’un du conseil économique et social, d’un des forces de défense et de sécurité, d’un représentant du Groupe de contact international sur la Guinée, de deux représentants des confessions religieuses et d’un représentant de chacun des deux candidats retenus pour le 2ème tour de l’élection présidentielle.
Le décret de création précise, cependant, que « ce comité de suivi et d’évaluation n’exerce nullement les attributions de la CENI, seule compétente pour l’organisation des élections en Guinée ».
Un autre décret a également nommé deux personnes membres de la CENI. Il s’agit de Monseigneur Albert Gomez, évêque de l’église anglicane de Guinée en remplacement de feu Ben Sékou Sylla (décédé) et de Me Amadou Salifou Kébé, avocat inscrit au barreau de Guinée en remplacement de Me Abbas Bangoura (démissionnaire). La décision fait suite à une réunion de concertation des institutions républicaine pour résoudre la crise qui secoue la CENI depuis l’élection contestée de Louncény Camara à la tête de la CENI.
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