Par une ordonnance du chef de l’Etat lue sur les antennes des médias publics guinéens, il a été rendu public, jeudi, la composition, l’effectif, la durée, la mission du conseil national de la transition (CNT).
Notre correspondant en GUinée
Composé de 244 membres, le Conseil national de la transition (CNT) comprend toutes les composantes sociales du pays. Pour une durée de 30 jours francs à compter de la date de son installation, le CNT est chargé de la révision de la loi fondamentale et celle du code électoral.
Il comprend notamment 35 représentants des partis politiques, 10 représentants des syndicats, 10 représentants pour chacune des quatre coordinations régionales du pays, 10 représentants des forces de défense et de sécurité, 15 représentants des magistrats, 2 représentants des organisations de défense des droits de l’homme. A cette liste s’ajoutent les 6 représentants des Guinéens de l’étranger ainsi que des représentants des organisations de jeunes et de femmes.
Le Conseil national de la transition selon l’ordonnance de sa création, comprend un bureau exécutif de 7 membres, avec à sa tête un secrétaire général. Il est également précisé que les membres de cet organe juridique de la transition, sont choisis par les forces vives en concertation avec le président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), Moussa Dadis Camara. Et c’est le ministre secrétaire permanent du CNDD, le commandant Moussa Kéita qui assure, selon l’ordonnance, l’interface entre le CNT et le chef de l’Etat.
Cependant, aucun mot n’a été dit à propos de la date de l’installation cet organe qu’est le Conseil national de la transition.
Il faut préciser aussi que récemment, lors du passage à Conakry du secrétaire d’Etat Français à la Coopération et la Francophonie Alain Joyandet, le chef de l’Etat lui avait annoncé la prise de certaines décisions majeures les jours qui suivent. La création de cet organe s’inscrit sans nul doute dans ce cadre. D’autres décisions d’importance pourraient suivre les jours à venir.
Sauf que dans les couloirs de la commission élection nationale indépendante (CENI), on parle de façon officieuse de la tenue des élections pour 2010, contrairement au chronogramme proposé par les forces vives (partis politiques, syndicats, confessions religieuses…) qui prévoient ces élections à la fin de cette d’année.