Le dialogue politique inter-guinéen reprend ce lundi après-midi, au Palais du peuple de Conakry, sous l’égide du facilitateur onusien, Saïd Djinnit. Le hic, c’est que l’opposition ne sera pas de la rencontre, estimant qu’elle n’a pas été informée à temps.
De notre correspondant, à Conakry
Le dialogue politique reprend ce lundi sans l’opposition. Joint par Afrik.com, le porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla, déclare que l’opposition ne répondra pas à l’invitation du collège des facilitateurs, parce qu’elle n’a reçu pas de courrier. « Nous avons appris par voix de presse qu’une réunion se tiendra ce lundi. Ce qui n’est pas normal », a-t-il indiqué. Et d’ajouter que ce même lundi, l’opposition doit tenir une plénière à 16 heures : « ce qui fait que nous ne pouvons pas participer à la rencontre du Palais ».
Le 19 juin dernier, l’opposition avait annoncé la suspension de sa participation au dialogue politique en cours. Cette suspension fait suite à l’attaque du domicile du chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, qui revenait du tribunal de Dixinn pour répondre à une convocation de la justice. Cela faisait suite à une plainte de Malick Sankhon, Directeur général de la Caisse nationale de la Sécurité sociale.
Pour un retour à la table des négociations, l’opposition exige la sécurité des leaders de l’opposition et l’ouverture d’une enquête en vue de mettre la lumière sur les malheureux événements survenus au domicile de Cellou Dalein Diallo.
Dimanche, le collège des facilitateurs du dialogue inter-guinéen s’est dit satisfait des progrès réalisés depuis le lancement du dialogue, notamment au cours des discussions formelles qui ont eu lieu du 5 au 9 juin dernier. Il a également indiqué qu’il a noté l’espoir suscité par le dialogue, ainsi que le climat d’apaisement qui a prévalu dans le pays depuis cette rencontre.
« Le Collège des facilitateurs se réjouit en particulier de la déclaration faite le 29 juin 2013 par le président de la République , dans laquelle Alpha Condé a réaffirmé sa détermination à voir l’enquête diligentée donner au plus vite ses conclusions. Dans sa déclaration, le Président a souligné que la justice se prononcera et que les décisions qui s’imposent seront prises en conséquence. Il a en outre rappelé que l’impunité n’était pas compatible avec l’Etat de droit. Dans l’immédiat, le Président a demandé au Gouvernement, en liaison avec les partis concernés, de prendre les dispositions indispensables pour assurer la sécurité des responsables des partis politiques ».