L’une des préoccupations des Guinéens, c’est la cherté de la vie. Les prix des denrées alimentaires de première nécessité (riz, huile, la tomate, l’aubergine) augmentent de façon exponentielle dans les marchés de la capitale guinéenne.
(De notre correspondant)
L’avènement du professeur Alpha Condé au pouvoir avait suscité beaucoup d’espoirs chez le citoyen lambda notamment en ce qui concerne sa condition de vie. Mais peine perdue, la situation ne fait qu’empirer. Elle se passe de tout commentaire.
Le sac de riz importé qui coûtait 200 000 francs guinéens (FG), se revend aujourd’hui à plus 300 000 FG au grand marché de Madina. Ce même sac de riz est revendu à 350 000 FG à certains endroits. Quant au sac de sucre raffiné de 50 kilos qui se négociait l’année dernière entre 400 000 et 450 000 FG, il se revend aujourd’hui à plus de 500 000 FG dans les différents marchés de Conakry.
La viande est aujourd’hui moins consommée dans la plupart des foyers guinéens à cause de son prix : 30 000 FG le kilo. Le poisson frais qui se fait rare sur nos marchés, était auparavant à 130 000 FG le carton mais a considérablement grimpé pour se livrer sur le marché local à 250 000 FG, voire même 300 000 FG.
S’agissant des produits maraichers comme le piment, la salade, la tomate, l’oignon, ils connaissent la même augmentation. Cinq piments sont vendus 1 000 FG au lieu de 500 FG en 2011.
Face à cette situation qui préoccupe toute la population guinéenne, la crise continue de faire son petit bout de chemin et c’est le citoyen qui en paye les frais. Il n’est pas étonnant de savoir que les revenus du travailleur ne suffisent pas pour payer ce dont il a besoin.
Les regards sont tournés vers le point d’achèvement PPTE
Le gouvernement compte sur l’annulation de sa dette pour envisager une amélioration des conditions de vie des Guinéens. Lors de la célébration de la journée mondiale de la femme, le 8 mars, le président de la République, le Pr. Alpha Condé s’est dit conscient de la souffrance que les Guinéens traversent actuellement. Dans cette optique, il a remercié les populations pour le sacrifice consenti. Sur ce, il a demandé encore quatre mois de patience pour permettre à la Guinée d’atteindre le point d’achèvement des pays pauvres très endettés (PPTE).
« Femmes de Guinée, je compte sur vous, je ne peux que compter sur vous. Quand on aura atteint le point d’achèvement, nous démarrerons le programme de société pour lequel vous avez voté pour moi. Mais j’ai confiance », avait-il lancé aux femmes.