La Commission électorale nationale indépendante (CENI), propose la date du 24 septembre prochain pour l’organisation des élections législatives. Ce, conformément à l’accord signé la semaine dernière par les acteurs politiques guinéens, au terme du dialogue inter-guinéen tenu au Palais du peuple de Conakry, sous l’égide du facilitateur international Saïd Djinnit.
(De notre correspondant à Conakry)
Plusieurs fois reportées faute de consensus entre le pouvoir et l’opposition, les législatives en Guinée pourraient se tenir le mardi 24 septembre prochain. C’est en tout cas, ce que l’institution chargée d’organiser les élections en Guinée suggère.
« Suite à l’accord sur la préparation et l’organisation des élections législatives de 2013 intervenu dans le cadre du dialogue inter-guinéen du 5 au 9 juin 2013 et du 2 au 3 juillet 2013, la CENI, en sa séance plénière de ce jour, 8 juillet 2013, est convenue d’informer tous les acteurs du processus électoral, ainsi que l’ensemble des citoyens guinéens, qu’elle a élaboré son chronogramme opérationnel », a indiqué la CENI dans un communiqué rendu public ce mercredi.
Ce chronogramme de la CENI se décline « en quarante huit opérations qui débouchent sur la date du 24 septembre 2013, soit 84 jours à compter de la date de signature dudit accord intervenu le 3 juillet ». Et d’ajouter par conséquent : « conformément à la loi, la CENI a proposé au président de la République, cette date du mardi 24 septembre 2013 comme date du scrutin, pour décision ».
Dans ce chronogramme, la CENI déroule également la période des dépôts des dossiers de candidature du 6 au 20 juillet, la réouverture des CARLE (Commission administrative de la Révision des listes électorale) aux représentants de l’opposition jusqu’au 12 juillet, la révision complémentaire du 13 au 28 juillet.
Réagissant sur la date du 24 septembre, l’opposant Kassory Fofana, président du parti Guinée Pour Tous (GPT) trouve que c’est une bonne date, mais souhaite que les législatives soient reportées au dimanche 29 septembre. Pour lui, tenir les élections un mardi (un jour ouvrable) pourrait avoir des préjudices sur l’économie guinéenne. « Je ne suis pas contre la date du 24 septembre mais je souhaite qu’elle soit ramenée au dimanche 29 septembre », a-t-il souhaité.
Pour l’instant, la balle est dans le camp du Président Alpha Condé pour entériner ou pas cette date du 24 septembre.