L’opposition républicaine guinéenne a décidé de reprendre les manifestations de rue pour se faire entendre. La date du 17 aout a été retenue, hier vendredi, par les opposants qui se sont réunis au quartier général de l’Union des Forces Républicaines de Guinée (UFDG).
A Conakry,
En Guinée, l’opposition républicaine a décidé de reprendre les manifestations de rue pour donner de la voix. Ce vendredi 7 août 2015, les opposants qui se sont réunis au quartier général de l’Union des Forces Républicaines de Guinée (UFDG) ont retenu la date du 17 août 2015 pour battre le pavé.
Pour justifier cette décision, le porte-parole de l’opposition Aboubacar Sylla explique que « sur les dix points inscrits à l’ordre du jour du dialogue, il n’y a eu aucun accord, ni sur les délégations spéciales, ni sur le calendrier électoral, ni sur le fichier encore moins la CENI et les autres dispositions d’ordre de gouvernance politique ». Et d’accuser : « c’est tout simplement parce que le gouvernement a systématiquement violé toutes les lois relatives aux élections. Nous avons refusé de signer l’accord d’étape parce que c’en n’était pas un. Sur les dix points à l’ordre du jour, quatre seulement ont été discutés ».
Aboubacar Sylla, qui cache mal sa désolation de se demander « comment peut-on discuter de quatre points et arriver à huit points d’accord ? Donc, nous avons été obligés de nous retirer du dialogue parce que la fermeté, l’arrogance, le mépris affichés par la délégation de la mouvance présidentielle ne donnait aucune perspective au dialogue ».
En séjour à Dakar, le Président Alpha Condé a prévenu, au micro de nos confrères de RFI, que l’élection présidentielle, prévue le 11 octobre en Guinée, aura lieu avec ou sans l’opposition. Et il a ajouté : « Nous irons aux élections le 11 octobre. Nous ferons tout pour que tout le monde aille aux élections, mais ceux qui ne veulent pas aller aux élections n’iront pas ».