Face à la crise qui sévit en Guinée, l’Union du Clergé a effectué une sortie au cour de laquelle elle a demandé au pouvoir du Président Alpha Condé de respecter la Constitution.
Dans une déclaration rendue publique le dimanche 26 janvier à la cathédrale de N’Zérékoré, l’Union du Clergé de Guinée s’est prononcée sur la crise politique qui sévit actuellement dans le pays. C’est à la suite de son 34ème assemblée générale ordinaire, tenue du 22 au 26 janvier 2020. Le Clergé a ainsi appelé au respect de la Constitution en vigueur et des principes de l’alternance démocratique.
Le communiqué note que « l’heure est grave, car les exactions injustifiées et abus de tous genres, les pertes en vies humaines et matérielles ont provoqué peur et tristesse au sein de la population ». L’Eglise guinéenne relève dans ce sillage que « la démocratie est bafouée au profit du régionalisme, du népotisme, de l’ethnocentrisme, du favoritisme, de l’injustice et du clanisme. Les violences et les crimes impunis sont en recrudescence. La permission de manifester est accordée aux uns et interdites aux autres, ce qui dénote une injustice dans la gestion des libertés civiques… ».
C’est fort de ces constats que l’Union du Clergé a formulé des recommandations aussi bien aux tenants du pouvoir, qu’aux leaders de l’opposition. Il demande au pouvoir « d’assurer la sécurité de la population, de respecter la Constitution en vigueur, d’observer le principe démocratique de l’alternance à travers des élections libres et transparentes et la liberté de la Commission nationale électorale indépendante ».
Aux leaders politiques, le Clergé recommande de « privilégier la sauvegarde du bien commun et de promouvoir le dialogue ». Spécifiquement au président de la République Alpha Condé, l’Union du Clergé recommande, en tant que « garant de la souveraineté nationale, de briser le silence pour ramener la quiétude, l’harmonie et la réconciliation, afin de sortir de cette crise qui perdure et affecte l’unité nationale ».