Guinée : Kassory Fofana toujours en attente de son verdict


Lecture 2 min.
Prison
Prison

Le verdict de Kassory Fofana, ancien Premier ministre guinéen, a été reporté au 27 février. Accusé de corruption et de détournement de fonds publics, il dénonce un acharnement politique.

L’ancien Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana, devra patienter jusqu’au 27 février pour connaître le verdict de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Ce nouveau report prolonge l’incertitude autour de son sort judiciaire, alors qu’il fait face à des accusations de corruption et de détournement de fonds publics.

Un report justifié par un calendrier judiciaire chargé

Lors de l’audience du 13 février 2025, le juge Lansana Soumah a annoncé le renvoi de l’affaire, invoquant un agenda judiciaire surchargé. Ce n’est pas la première fois que l’échéance est repoussée, ce qui soulève des interrogations sur l’efficacité du traitement du dossier.

L’absence de Kassory Fofana à l’audience a également pesé dans cette décision. Les autorités ont tenté de l’extraire de son lit d’hôpital pour l’amener au tribunal, mais il a affirmé être trop souffrant pour se présenter. Détenu depuis plus de trois ans, il reste hospitalisé, un point qui alimente les débats sur son état de santé et la volonté des autorités judiciaires d’accélérer le procès.

La défense dénonce une détention abusive

Me Sidiki Bérété, avocat de Kassory Fofana, a dénoncé une détention prolongée à des fins politiques. Il estime que toute condamnation viserait à écarter son client de la scène politique. Il rappelle que la CEDEAO avait exigé sa libération et que la caution de trois milliards de francs guinéens, versée à la CRIEF, reste sans effet.

Pour lui, l’état de santé de son client se détériore en détention, et les autorités doivent respecter le droit en statuant rapidement sur son cas.

Un verdict attendu le 27 février

Malgré les tensions, la CRIEF rendra son verdict le 27 février. Lors d’une audience précédente, le procureur a requis cinq ans de prison ferme, affirmant que les accusations de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux étaient fondées.

Me Amadou Baben Camara, avocat de la partie civile, a justifié le report en raison de la charge de travail du juge, tout en assurant que le dossier suit son cours et que la justice sera rendue en toute impartialité.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News