L’ancien ministre français de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy séjourne actuellement en Guinée équatoriale. Il serait en train de constituer son cabinet d’avocats qui devrait travailler avec Malabo alors que les relations entres les deux Etats sont des plus exécrables.
Il a fallu attendre près de six mois pour voir à quoi devrait désormais s’atteler le prédécesseur de Manuel Valls au ministère de l’Intérieur français. Claude Guéant, dont la demande d’admission au conseil de l’ordre du barreau de Paris vient d’être acceptée, a choisi Malabo, capitale de la Guinée équatoriale pour commencer sa nouvelle carrière. Pour cette première mission, il accompagne le patron d’une entreprise industrielle française (dont il ne souhaite pas donner le nom) en difficulté. « Cette société, placée en redressement judiciaire, est à la recherche d’un partenariat financier et industriel. Elle a déjà eu des contacts encourageants avec la Guinée équatoriale et son président », fait-il savoir sur lexpress.fr. Pourtant, cette sollicitation du milieu des affaires équato-guinéen survient quand la justice française a entamé un bras de fer avec le président Obiang Nguéma dans l’affaire dite « des biens mal acquis ».
L’ex-secrétaire général de l’Elysée arrive en Guinée équatoriale alors que les relations entre la France et ce pays se portent au plus mal. En effet, l’affaire dite des « biens mal acquis » pourrit depuis des mois les relations entre les deux pays. Cette enquête, ouverte à Paris depuis deux ans, vise plusieurs chefs d’Etat africains et leur entourage, soupçonné de puiser dans les fonds publics pour s’enrichir. Parmi ceux-ci, Teodoro Obiang Nguema, le président équato-guinéen, et son fils Teodoro Nguema Obiang, deuxième vice-président de son pays.
Obiang junior est même sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis juillet dernier. En guise de riposte, Malabo, qui accuse Paris d’ingérence dans ses affaires et de violation de l’immunité de ses dignitaires, a menacé les entreprises hexagonales de mesures de rétorsion. Fin septembre, la Guinée équatoriale a déposé une requête devant la Cour internationale de Justice (CIJ). Toujours sur la même lancée, un mandat d’arrêt international a été lancé par la Guinée équatoriale contre Daniel Lebègue président de la branche française de l’ONG Transaprency International pour activité mafieuse et illicite.