La journée ville morte organisée ce lundi 25 novembre à l’appel de l’opposition républicaine a paralysé la capitale Conakry. Si dans certains quartiers, les citoyens vaquaient à leurs occupations, d’autres quartiers ont connu des tensions vives. Comme c’est le cas de Bambéto, dans la Commune de Ratoma, où un jeune a été tué.
(De notre correspondant à Conakry)
La journée ville morte organisée ce lundi 25 novembre à l’appel de l’opposition républicaine a paralysé la capitale Conakry. Si dans certains quartiers, les citoyens vaquaient à leurs occupations, d’autres quartiers ont connu des tensions vives. Comme c’est le cas de Bambéto, dans la Commune de Ratoma où un jeune a été tué.
Ainsi, arrivé à Bambéto aux environs de 16heures 30, ce lundi 25 novembre, nous avons pu interroger un jeune riverain qui s’appelle Ibrahima Barry. Il explique : « Le jeune qui a été tué s’appelle Mamadou Bailo Barry. Les faits se sont déroulés aux environs de 12 heures. Il était à proximité de la boutique Mari Faala . Je précise qu’il jouait au football. C’est un gendarme se trouvant dans un des quatre pick up de la gendarmerie numéro deux de Hamdallaye qui a tiré sur le jeune » .
Pour en savoir plus nous nous sommes rendus à la mosquée de Bambéto où le corps aurait été amené. Un des imams que nous avons rencontré nous avait indiqué que le corps d’un jeune a été déposé à la mosquée. Et de préciser : « Je ne sais pas dans quelle circonstances il est mort ».
Il faut noter que dans les quartiers comme Belle-vue, Kénien, Coléah, Donka, Gbéssia, on n’a pas trop senti cette journée ville morte. Car les citoyens vaquent à leurs occupations. Aussi, la plupart des boutiques et bureaux sont restés fermés à la Minière, Hambdallaye, Bambéto. Dans le grand marché de Madina, considéré comme le poumon de l’économie guinéenne, la majorité des grands magasins sont restés clos. Certains marchands qui étaient en activité ont indiqué qu’ils ne pouvaient pas rester chez eux, vu la conjoncture.
Sur l’axe Bambéto Cosa Hamdallaye, il n’y a pas eu de circulation , tandis que sur l’autoroute Fidel Castro, même si les voitures circulent, les taxis sont rares. A l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, on constate aussi que les élèves et étudiants se bousculent pour monter dans les rares véhicules. D’autres par contre ont préféré marcher pour rejoindre leur domicile.
Les autorités guinéennes et l’opposition républicaine n’ont pas réagi à la mort de ce jeune. Affaire à suivre.