Les enseignants membres du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée(SLECG) ont corsé leur mouvement de grève depuis ce 4 décembre 2017 sur l’ensemble du territoire national.
La grève des enseignants membres du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée est passée à la vitesse supérieure depuis ce lundi. De nombreux établissements publics sont restés fermés. Face à cette situation, plusieurs centaines d’apprenants de la capitale Conakry et des villes de l’intérieur du pays ont battu le bitume lundi, pour réclamer le retour de leurs enseignants dans les salles de classe. Ils demandent au gouvernement d’apporter une réponse concrète au cahier des charges des grévistes.
Dans leur mouvement de colère, dans la commune de Kaloum, les, lycéens sont arrivés à quelques encablures de la présidence de la république et devant la primature. Comme pour attirer l’attention des plus hautes autorités du pays sur la crise qui secoue le monde l’éducation depuis bientôt un mois en Guinée Conakry.
Pour éviter le pourrissement de cette situation, l’ancien ministre de la réconciliation nationale, Bah Oury a exhorté les syndicalistes et le gouvernement à prioriser la voie du dialogue dans « l’intérêt des élèves et des parents d’élèves. »
lbert Damantang Camara, ministre du travail et porte parole du gouvernement, critique cependant les violences qui entourent ces manifestations : « Pour moi ces violences sont inacceptables et malheureusement je vois encore dans ce pays des personnes qui approuvent ce genre de comportement, alors qu’elles savent pertinemment que cette grève est illégale. Les revendications des syndicalistes sont posées de telle sorte que le gouvernement ne peut pas satisfaire à tout ce qu’ils demandent, c’est de la mauvaise foi », déclare le ministre porte-parole du gouvernement.
Les enseignants grévistes réclament notamment, la levée de la suspension sans délai de deux de leurs collègues, le maintien de la valeur du point d’indice 1030 et son payement intégral, ainsi que l’augmentation des salaires, rappelle-t-on.
Rappelons que deux collégiens ont été tués dans des affrontement avec les forces de l’ordre au mois de novembre dernier.