Au lendemain de la tragédie de N’Zérékoré, une forte délégation gouvernementale s’est rendue dans la capitale de la région forestière. Occasion pour le gouvernement de décréter un deuil national de trois jours.
C’est le Premier ministre, Bah Oury, en personne qui a conduit la délégation gouvernementale qui s’est rendue à N’Zérékoré, ce lundi, pour témoigner la compassion du gouvernement aux familles endeuillées par le drame du dimanche.
Le gouvernement aux côtés des familles endeuillées
Aux côtés de Bah Oury, il y avait le ministre d’État, secrétaire général de la Présidence, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le ministre de la Justice, ceux de la Santé, de la Sécurité et de la Protection civile, ainsi que les ministres de l’Agriculture et des Sports, déjà présents dans la ville. Sur place, la délégation s’est rendue sur les lieux de culte, chez les notables, les autorités locales, à l’hôpital. Elle a également visité les militaires de la ville.
« Le gouvernement et le président de la République ne pouvaient pas ne pas prendre les dispositions les plus appropriées pour dépêcher une délégation à N’Zérékoré afin d’exprimer leur compassion et leurs condoléances », a déclaré le Premier ministre. Avant de poursuivre : « Ce qui s’est passé est une tragédie nationale. Personne n’aurait pu imaginer qu’une festivité sportive, destinée à rapprocher des jeunes guinéens de toutes les régions, puisse se terminer par une telle catastrophe. Il était donc primordial que le président de la République instruise le gouvernement de venir ici pour témoigner de sa solidarité ». De même, des instructions fermes ont été données par le général Doumbouya pour une bonne prise en charge des blessés.
« Une perte pour la collectivité nationale »
Bah Oury a également précisé à cette occasion qu’un deuil national de trois jours a été décrété en hommage aux morts qui « constituent une perte pour la collectivité nationale ». Puisque ce n’est pas seulement N’Zérékoré qui est impactée par le drame, mais bien toute la nation, à en croire le Premier ministre. Le bilan provisoire du drame avancé par le gouvernement fait état de 56 morts.
La contestation d’une décision arbitrale avait débouché sur des affrontements et un mouvement de foule qui ont entraîné la mort de plusieurs dizaines de personnes. L’enquête ouverte par les autorités guinéennes permettra demieux comprendre les circonstances de ce drame qui a endeuillé le pays.