La communauté internationale notamment la France évoque rarement ou presque pas la crise politique en Guinée. Pour remédier à cela, deux ténors de l’opposition en l’occurrence Cellou Dalein Diallo de l’UFDG et Lansana Kouyaté du PEDN sont depuis ce dimanche à Paris pour rencontrer les autorités françaises au plus haut niveau pour parler de la situation sociopolitique de la Guinée.
(De notre correspondant à Conakry)
Pourquoi ce silence de la communauté internationale en particulier de la France sur les violences politiques en Guinée ? Cette question taraude les esprits des leaders d’opposition ainsi que certains citoyens. « Chaque jour que Dieu fait, des personnes sont tuées en Guinée lors des manifestations politiques sans que la France, ni l’UE ou les Etats-Unis ne bronchent un mot. Ils ne font même pas un communiqué pour condamner les violences », se plaint un opposant qui a requis l’anonymat.
Comme cet opposant, beaucoup de guinéens pensent ainsi. La communauté internationale cautionne-t-elle ces violences ? En tout cas les Guinéens n’en font aucun doute.
François Hollande et Alpha Condé appartiennent à l’internationale socialiste. Depuis le début de la crise politique guinéenne, les morts se comptent par dizaine. La dernière marche de l’opposition et jours suivants ont fait quinze morts selon des sources médicales, de nombreux blessés et d’importants de dégâts matériels. A ce jour, aucune condamnation de la communauté internationale. Du côté de la France notamment son président Français, François Hollande, le sujet guinéen serait un sujet ‘’tabou’’. Pas un mot sur la crise guinéenne.
Dans le milieu politique guinéen, on justifie ce silence de François Hollande par le fait qu’il appartient au même courant politique que le président guinéen Alpha Condé, l’internationale socialiste.
Après les élections présidentielles en France, Alpha Condé s’est réjoui de la défaite de Nicolas Sarkozy. « Depuis le départ de Sarkozy, je dors bien. Mon docteur peut le confirmer », avait indiqué Alpha Condé.
«Prisonnier peut-être de l’internationale socialiste, François Hollande observe un silence coupable à l’égard du président Alpha Condé en Guinée, qui bafoue les règles démocratiques», s’indignait ainsi Jean-François Copé, président de l’UMP à l’égard du président Français dans le Figaro.
« Nous pensons que cette démarche de l’opposition à Paris va permettre aux autorités françaises à s’intéresser à la crise guinéenne », espère un des leaders de l’opposition.