C’est dans ce contexte de propagation du Coronavirus dans le pays que le Président Alpha Condé a convoqué la nouvelle législature, pour sa session inaugurale. Ce qui n’est pas du goût du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), qui a appelé les populations à observer ce 21 avril 2020, une journée « ville morte », pour protester contre un tel projet. Mais pour le Secrétaire Général du ministère du Plan et du Développement Economique, cet appel à une journée « ville morte » relève d’une irresponsabilité en période de crise sanitaire.
En Guinée, la propagation du Coronavirus continue d’inquiéter, avec un nombre de cas positifs qui ne cesse de croître. Dans la situation faite le lundi 20 avril 2020, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) a fait état de 43 nouvelles contaminations au Covid-19. Ce qui porte le nombre à 622 depuis l’apparition de la maladie dans le pays, le 12 mars dernier, dont 495 hospitalisés, 122 guéris et 5 décès. Dans ce contexte que le Président Alpha Condé a convoqué, ce mardi 21 avril 2020, l’Assemblée nationale, pour sa session inaugurale. Ce que dénonce le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), qui a d’ailleurs appelé les populations Conakry à une journée « ville morte» ce même jour.
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Pour le FNDC, qui a fait l’annonce à travers un communiqué, « malgré la crise sanitaire et la propagation à un rythme effréné de la pandémie du Covid-19 dans notre pays, Alpha Condé continue de kidnapper les citoyens et de dérouler son agenda politique allant dans le sens de la validation de son coup d’État du 22 mars 2020 ». D’ailleurs, souligne le FNDC, ladite rencontre devrait normalement regrouper plus de 200 personnes, ce qui constitue une violation flagrante de la mesure d’interdiction de tout rassemblement de plus de 20 personnes.
C’est pourquoi, « le FNDC appelle les populations de Conakry à observer une journée de ville morte le mardi 21 avril 2020 en restant à la maison pour protester contre l’installation d’une Assemblée illégitime, l’exploitation de la crise sanitaire à des fins politiques, le harcèlement judiciaire, le kidnapping et la détention arbitraire des militants et sympathisants du FNDC à travers le pays ». En tout cas depuis Paris, Lansana Kouyaté, président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), estime qu’il s’agit d’un combat pour redonner à la Guinée son droit légitime à la démocratie, la liberté et à la sécurité ».
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Du côté du pouvoir, c’est Hady Barry, Secrétaire Général du Ministère du Plan et du Développement Economique, qui est monté au créneau, pour dénoncer la démarche de l’opposition qui, à ses yeux, relève d’une irresponsabilité surtout en cette période de crise sanitaire. « Au lieu de lancer une opération de ville morte, le FNDC devrait soutenir le gouvernement dans la riposte contre le Covid-19 », tranche-t-il.