Sa tête a pourtant été mise à prix en Guinée, mais Claude Pivi reste toujours introuvable. L’ex-ministre chargé de la sécurité présidentielle de l’ancien Président Moussa Dadis Camara s’est évadé de prison, le 4 novembre dernier.
Il a été inculpé, depuis 2013, pour meurtres, viols et autres tortures lors des massacres du 28 septembre 2009 dans un stade de Conakry. Mais Claude Pivi est incarcéré depuis un an pour son implication présumée dans le drame. Alors que leur procès a récemment été ouvert, Claude Pivi, aidé d’un commando lourdement armé, s’est échappé de prison. Nous sommes le 4 novembre 2023, au petit matin. Un commando lourdement armé attaque la prison centrale, de Conakry.
54 000 euros pour retrouver Claude Pivi
Dans ce raid, 9 personnes ont perdu la vie et 6 autres blessées, selon le parquet général. Au cours de l’attaque, quatre prisonniers sont extraits de leurs cellules. Il s’agit de l’ancien chef d’État Moussa Dadis Camara, le colonel Claude Pivi deux autres co-détenus. Si l’ancien Président et les deux autres évadés ont vite été retrouvés, le colonel Claude Pivi est, lui, toujours dans la nature. Sa tête a été mise à prix pour 500 millions de francs guinéens, soit plus de 54 000 euros.
Plus de trois semaines après cette offre alléchante, aucune information ne permet de mettre la main sur celui qui est réputé « rompu à la tâche » en tant que militaire. Mais aussi très mystique. Certains n’écartant pas que Claude Pivi puisse se transformer en animal et passer entre les mailles des filets dressés par les Forces spéciales guinéennes qui sont à ses trousses depuis plus de trois semaines.
Les habitants de Conakry dans la crainte de nouvelles tueries
L’ancien Président Moussa Dadis Camara et ses co-accusés sont jugés pour les massacres du 28 septembre 2009. Au cours de ces tueries qui ont fait au moins 156 morts et des centaines blessées, au moins 109 femmes ont été violées, selon le rapport d’une commission d’enquête mandatée par l’ONU. Des faits d’une rare violence qui ont mené au procès historique ayant repris le 13 novembre dernier. Sauf qu’il se déroule sans Claude Pivi, toujours en cavale.
A Conakry, la capitale guinéenne, les habitants vivent la peur au ventre. Le redouté colonel guinéen Claude Pivi est toujours dans la nature. Mais où exactement. Là est la question. Car il pourrait bien se trouver planqué quelque part dans la capitale. Sachant que son évasion a été émaillée d’échanges nourris de coups de feu, son face-à-face avec les Forces spéciales ne pourra être que sanglant. D’où la crainte de la population.