Au cours de son intervention de ce mardi sur la situation qui prévaut depuis dimanche dans son pays, l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo n’a pas ménagé la communauté internationale. Dans un style sans fard ni fioritures, il a fustigé l’attitude cette communauté internationale.
Depuis le renversement du régime de Alpha Condé en Guinée, les condamnations ne cessent de jaillir de toute part. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le Président en exercice de l’Union Africaine, Félix Tshisekedi, et le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, ainsi que le Président en exercice de la CEDEAO, Nana Akufo-Addo, entre autres, ont tous condamné le coup de force en Guinée, exigeant la libération du Président déchu.
Invité à donner son avis sur ces différentes condamnations dont fait l’objet le coup d’État, le leader de l’opposition au régime de Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo, n’y est pas allé de main morte : « Moi je pense que ce sont des réactions pour la forme, dans la mesure où la CEDEAO et l’Union Africaine, lorsqu’on abattait comme des lapins les manifestants contre le troisième mandat, on ne les a pas entendues, on ne les a pas vues », a-t-il lancé, dans une réponse cinglante.
La position de Cellou Dalein Diallo semble d’autant plus pertinente que ces condamnations de la communauté internationale tranchent avec la joie débordante des populations guinéennes qui, après avoir appris la nouvelle de la chute de Alpha Condé, sont descendues en masse dans les rues de plusieurs localités du pays, dans des scènes de liesse. Il n’y a pas si longtemps, ce sont les mêmes condamnations qui ont été notées au Mali, alors que le peuple, lui, était dans l’allégresse, au lendemain du renversement du Président Ibrahim Boubacar Keïta.
Tout comme si le rôle de la communauté internationale, et particulièrement, des institutions régionales africaines, c’est de prendre position contre le peuple, et pour les dirigeants ; leur voix est à peine audible quand le peuple proteste, mais elles deviennent subitement loquaces et volubiles quand les dirigeants-bourreaux sont éjectés.
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