En Guinée-Bissau, les deux candidats arrivés en tête du premier tour s’affrontent au second tour de l’élection présidentielle. Il s’agit du candidat du PAIGC, Domingos Simoes Pereira, arrivé à la première place du premier tour du scrutin avec plus de 40% des suffrages exprimés, et du candidat du Madem G15, Umaro Sissoco Embalo, qui a obtenu 27,65% des voix. Jeudi 26 décembre, les deux finalistes se sont affrontés, une fois encore, lors d’un débat télévisé ; le premier débat de ce type pour cette campagne électorale.
Debout, Domingos Simoes Pereira et Umaro Sissoco Embalo se sont livré à un face-à-face farouche pendant deux heures. Ils ont tour à tour exposé leur projet de société assisté par les journalistes. Un face-à-face diffusé en direct sur les ondes de la télévision nationale suivie de questions des téléspectateurs.
Les électeurs auront le dernier mot…
Durant cet exercice, les candidats se sont arraché la parole, essayant de la monopoliser pour présenter au mieux leur projet et convaincre le peuple. De temps en temps, ils sont séparés par les deux journalistes qui ont assuré le bon déroulement du débat. Lutter contre la mal-gouvernance et la corruption, développer les infrastructures du pays, de nouvelles réformes des institutions étatiques, voilà autant de questions épineuses sur lesquelles les candidats promettent, l’un comme l’autre, d’asseoir leur politique.
Arborant un air sérieux, Domingos Simoes Pereira a laissé entendre aux électeurs qu’en portant le choix sur lui, dimanche, la Guinée-Bissau retrouverait sa stabilité perdue depuis des années. Son adversaire Umaro Sissoco Embalo, quant à lui, sur un ton accusateur, a déclaré que les quarante-cinq dernières années ont été un échec pour le parti PAIGC.
Alors que ce face-à-face houleux avait lieu dans les studios de télévision, on pouvait entendre la musique résonner dans les rues de Bissau recouvertes d’affiches de campagne des deux candidats. Les partisans des deux camps adverses manifestent une certaine confiance.
Si le candidat du PAIGC a obtenu plus de 40% des voix au premier tour, il faut tout de même souligner que Umaro Sissoco Embalo, son challenger, a désormais le soutien de Nuno Nabiam arrivé troisième au premier tour, du Président sortant José Mario Vaz arrivé quatrième et celui de Carlos Gomez Junior, cinquième du premier tour. La balle est désormais dans le camp des électeurs qui choisiront leur Président, dimanche.