Le dépouillement des bulletins du second tour de l’élection présidentielle a commencé dimanche, dès la fermeture des bureaux de vote. A part les plaintes des candidats, aucun accrochage n’a été signaler. Les résultats doivent être proclamés dans les cinq jours suivant le scrutin.
Le dépouillement du second tour de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau a commencé dimanche dès 18h à la fermeture des bureaux de vote. Plus de 800 000 Bissau-Guinéens étaient attendus pour choisir entre José Mario Vaz, du principal parti du pays (PAIGC), et Nuno Gomes Nabiam, sans étiquette.
La Commission nationale électorale (CNE) a annoncé qu’en général les votes se sont déroulés normalement dans la capitale et en province. Plus de 3 000 bureaux ont été mis à disposition à travers le pays, pour des élections qui ont commencé à 07h00.
Catia Alléluia Lopes, une des responsables de la CNE, avait annoncé un taux de participation de 60 à 65% vers 15h30. Alors que le premier tour des législatives, le 13 avril, avait connu un taux de participation record avec 89,29%, rapporte Le Point. Il faudra maintenant attendre cinq jours avant de pouvoir annoncer les résultats comme le précise la loi.
Pression autour des votes
José Mario Vaz a dénoncé juste après avoir voté que ses partisans auraient subi des intimidations et des agressions physiques « par des gens armés ». Quant à Nuno Nabiam, à qui l’on reproche d’être le candidat de l’armée, il a rétorqué « l’armée n’a pas de candidat. Et on me colle cette étiquette à tort ». Et son entourage, à son tour, a dénoncé une tentative de corruption de ses partisans à Bafata.
Ces rumeurs rappellent l’instabilité présente en Guinée-Bissau depuis le coup d’Etat militaire il y a deux ans. Cette instabilité cumulée à la pauvreté, ont facilité la corruption de hauts responsables de l’armée dans des affaires de trafic de drogue.