Un mandat d’arrêt a été lancé, ce vendredi, contre l’ancien Premier ministre bissau-guinéen, dans le cadre de la disparition, en 2014, d’une somme d’argent versée au pays par le Fonds monétaire international (FMI).
Ce vendredi, la justice Bissau-guinéenne a émis un mandat d’arrêt contre Domingos Simões Pereira, président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), et ancien Premier ministre. Le challenger de Umaro Sissoco Embaló à l’élection présidentielle de 2019 est cité dans une affaire de disparition d’une somme de 35.2 milliards de F CFA mise à la disposition du pays par le FMI, au moment où il était Premier ministre, en 2014. Mais pour l’heure, les charges retenues contre lui ne sont pas encore clairement exprimées.
Toujours est-il que Domingos Simões Pereira n’avait répondu à aucune des convocations à lui adressées dans cette affaire par le procureur général, Fernando Gomes, en mai dernier, soit quelques jours après la reconnaissance de la victoire de son adversaire, Umaro Sissoco Embaló à la Présidentielle par la CEDEAO.
Dans le même mois de mai, arguant de ce que sa sécurité n’était plus garantie en Guinée-Bissau, le leader du PAIGC quitte le pays pour s’installer au Portugal. Il sied de rappeler que le PAIGC n’a jamais reconnu la victoire de Umaro Sissoco Embaló à l’élection présidentielle de décembre 2019.
A travers cette opération, le régime bissau-guinéen entend-il faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille ou veut-il se lancer dans une campagne de chasse aux sorcières ? Les autorités du pays vont-elles demander l’extradition de l’ancien Premier ministre ?
Affaire à suivre