Après avoir été repoussée plusieurs fois, l’élection présidentielle du 18 mai, en Guinée Bissau, connait aujourd’hui son dernier jour de campagne. Les deux candidats – José Mario Vaz, du principal parti du pays (PAIGC), et Nuno Gomes Nabiam, sans étiquette, doivent tenir leur dernier meeting dans l’après-midi, dans une atmosphère incertaine.
Commencée le 2 mai, la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle du 18 mai, s’arrête aujourd’hui. Les deux candidats doivent tenir aujourd’hui leur dernier meeting dans la capitale.
José Mario Vaz, candidat du principal parti du pays ( PAIGC), fait figure de favori. Il était arrivé en tête lors du premier tour de la Présidentielle du 13 avril, avec 40,9 des suffrages. Face à lui, Nuno Gomes Nabiam, soutenu par l’armée, avait récolté 25,1% des voix, rapportait alors Afrik.com.
140 gendarmes pour sécuriser l’élection
Ces élections ont été repoussées à maintes reprises en raison de l’instabilité régnante dans ce pays. Depuis 1994, aucun Président n’a terminé son mandat, trois d’entres eux on été renversés, et en 2009, le Président João Bernardo Vieira, a été assassiné.
Le Burkina Faso a alors dépêché, le 9 mai, cent quarante gendarmes en Guinée Bissau, afin de renforcer l’escadron déjà présent depuis quelques mois, conformément à une demande de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Car bien que ce premier tour se soit déroulé dans le calme, les élections de 2012 avaient été le théâtre d’un putsch, lors de l’entre-deux-tours, qui avait renversé le régime du Premier ministre Carlos Gomes Junior. Cette présence militaire rappelle ainsi qu’une tentative de coup-d’Etat est toujours envisageable.