La radio nationale bissau-guinéenne, dans son édition de 12 heures du samedi, a annoncé l’arrestation du capitaine Pansau N’Tchama. Une arrestation qui survient une semaine après l’attaque de l’état-major des forces armées, qui avait fait sept morts.
(De notre correspondant)
La cavale du jeune capitaine N’Tchama n’a duré qu’une seul semaine. Il a été capturé dans la soirée du vendredi dans la capitale Bissau, selon une source de la sécurité. Un communiqué a été lu à la radio pour confirmer son arrestation.
Les autorités ont mis en garde d’autres militaires qui tenteraient de commettre des actes visant à déstabiliser le pays. Avant son arrestation, d’autres personnes avaient été appréhendées, y compris des mercenaires venus de la rébellion casamançaise, selon les autorités bissau-guinéennes. Cette attaque a causé la mort de sept personnes, dont six assaillants, d’après l’AFP.
Le capitaine Pansau N’Tchama, qui venait juste de terminer ses études supérieures dans une école de guerre du Portugal, et présenté comme le cerveau de cette attaque de l’état-major, est soupçonné d’être en service commandé de certains pays lusophones et d’autres responsables politiques de la Guinée-Bissau en exil, comme l’ancien Premier ministre Carlos Gomez Junior.
Principal protagoniste dans la mort de Joao Bernardo Vieira
Cependant, on ignore encore les raisons qui l’ont poussé à attaquer l’état-major des forces armées. Ce jeune officier est cité par plusieurs rapports comme étant le principal protagoniste dans l’assassinat de plusieurs hommes politiques et militaires, dont le président Joao Bernardo Vieira.
Ce mardi, deux chefs de partis politiques de l’opposition, Yancouba Jola Indjai et Silvestre Alvestre, soupçonnés d’avoir soutenu financièrement l’attaque, ont été lynchés par les forces de sécurité. Les deux victimes se trouvent actuellement à l’hôpital principal Simon Mendez de Bissau. Selon les proches de ces responsables, leur arrestation a eu lieu dans la nuit du vendredi, orchestrée par des hommes du général Antonio Indjai.
Yancouba Jola Indjai et Silvestre Alvestre avaient soutenu Carlos Gomez Junior au second tour de la présidentielle avortée. Les règlements de compte entre partis politiques sont très courants en Guinée-Bissau.