Resté muet depuis la proclamation des résultats du premier tour qui le placent au quatrième rang, José Mario Vaz, Président sortant et candidat malheureux du scrutin en Guinée-Bissau, a finalement rompu le silence. C’est pour accepter le verdict des urnes, non sans indexer des irrégularités.
Les résultats provisoires de l’élection présidentielle en Guinée Bissau font du Président sortant José Mario Vaz, un candidat malheureux. En effet, il est arrivé en quatrième position, ce qui le contraint à préparer la passation du pouvoir, qui tombera entre les mains de l’un de ses deux anciens Premiers ministres, qualifiés pour le second tour. Depuis la proclamation de ces résultats, le Président sortant s’est emmuré dans un silence assourdissant, mais qu’il vient de rompre, à travers une adresse à la nation.
Dans sa déclaration, il a accepté le verdict des urnes, donc sa défaite, non sans poser le doigt sur des irrégularités qui, à ses yeux, ont entaché le processus. Dans son adresse, il a notamment déclaré : « malgré les vicissitudes du processus électoral, malgré le grand nombre de citoyens empêchés de voter, parce qu’ils ne figuraient pas sur les listes électorales qui ont été annoncées 10 jours après la date limite légale, malgré le fait que des urnes avec des votes préalablement remplis sont apparues, malgré le fait que les bureaux de vote ont été annoncés 30 jours après la date légale, je reste fidèle aux idéaux de paix, démocratie et liberté qui ont toujours été mes principes et accepte tout résultat publié par la Commission électorale nationale (CNE), qui est l’organe de gestion électorale ». « C’est le pouvoir du peuple, et ils ont compris que le temps est venu de mettre un autre citoyen à la tête du pays pour les cinq prochaines années », a poursuivi le Président sortant qui a par ailleurs exprimé toute sa disponibilité à se mettre au service de son pays.
Cependant, le Président sortant et candidat malheureux est resté muet sur le jeu d’alliance en vue du second tour et ainsi, il s’est gardé de donner quelque consigne que ce soit en faveur de l’un des candidats du second tour, en l’occurrence ses deux anciens Premiers ministres Domingos Simoes Pereira et Umaro Sissoco Embalo. Le second tour de l’élection présidentielle bissau-guinéenne est prévue le 29 décembre prochain et la campagne électorale démarre le 13 décembre pour s’achever le 27 du même mois.