Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, à peine rentré de vacances lundi 30 août dernier, s’est rendu dans différents départements ministériels pour s’enquérir de l’imprégnation de ses ministres quant à son nouveau slogan « Gouverner autrement ». Le constat est effarant au point de déclencher la colère du Président de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
A peine rentré de vacances présidentielles, le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, est descendu sur le terrain, hier mardi 31 août 2021, pour faire l’état des lieux dans certains ministères, dont ceux du Budget, des Finances et de l’Administration du territoire, en phase avec son nouveau slogan « Gouverner autrement ». Le constat fait sur place a fini de déclencher la colère du Président guinéen.
Le chef de l’Etat de Guinée-Conakry a entamé sa visite par le Département du Budget où le ministre de tutelle est aux abonnés absents. Joint par téléphone par le chef de l’Etat, le responsable, qui n’était pas encore à son bureau jusqu’aux alentours de 9 heures, justifie avoir travaillé la veille jusque tard dans la nuit. Non satisfait par cette version, Alpha Condé décide de passer le bâtiment au peigne fin. Il finit par constater que la plupart des travailleurs de ce département étaient absents.
« Ils sont en congé ou en mission », pour la plupart, justifie la cheffe de Cabinet du ministre, Nagnouma Faro, trouvée sur place. Non satisfait de ce qu’il venait de voir, le Président Alpha Condé décide alors de voir ce qui se passe du côté du ministère des Finances. Le constat est le même. Ni le ministre encore les cadres de ce département ne sont présents à leurs postes. Ils sont aussi tous en congé ou en mission.
Sous une fine pluie, relève la presse guinéenne, Alpha Condé pointe au ministère de l’Administration du territoire. A sa grande surprise, le ministre Bourema Condé et l’essentiel des cadres de son département ministériel sont absents, alors qu’il est 9 heures. Cela a suffi pour déclencher une vive colère du chef de l’Etat guinéen, qui ne manquera certainement de sortir la chicote, lors du prochain Conseil des ministres. Des têtes pourraient même tomber.
