Le Front national pour la défense de la Constitution a transmis, au Procureur général près la Cour d’appel de Conakry, une liste de 91 personnalités, y compris Alpha Condé, à poursuivre en justice. Elles sont accusées d’être impliquées « directement ou indirectement » dans des crimes commis dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
L’ancien Président guinéen poursuit sa décente aux enfers. Après le coup d’Etat et ses ennuis de santé, la justice pourrait être à ses trousses. Ce, suite à une plainte avec des preuves matérielles transmise par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) au Procureur général près la Cour d’appel de Conakry. « Un premier lot de preuves de dénonciations des crimes et exactions commis sous le régime d’Alpha Condé ». Elle est en effet accompagnée par une clé USB contenant des discours et actes des personnalités visées.
Alpha Condé, 84 ans, a accédé au pouvoir en 2010 au terme d’un scrutin présidentiel plein d’espoir après plus de 50 ans de dictature. Durant son premier mandat, l’ancien opposant a fait preuve d’ouverture. Malheureusement, il n’a pas su garder cet élan. Son deuxième mandat a été marqué par des violations des droits de l’Homme, dénoncées par les organisations de défense des droits humains, notamment l’ONG Amnesty international et Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). En 2020, la situation a dégénéré lorsqu’une vague de contestations contre son troisième mandat a fait des dizaines de morts.
Notons qu’après avoir été déchu par la junte militaire conduite par Mamady Doumbouya, la justice guinéenne a ordonné, en janvier de l’année en cours, l’ouverture d’enquêtes sur les crimes présumés commis sous son régime.
