Selon le dernier bilan du gouvernement, il y aurait 95 morts dans les violences ethniques entre les Guerzé et Konianké, à N’zérékoré, dans le sud-est de la Guinée.
Le bilan des affrontements entre Guerzé et des Konianké à N’zérékoré s’alourdit. Selon le dernier bilan du gouvernement, les tueries sanglantes entre les deux ethnies ont fait au moins 95 morts et une centaine de blessés en moins de trois jours, entre le 15 et le 17 juillet dernier. Des informations rendues publiques ce jeudi par le porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara. Le précédent bilan du gouvernement était d’au moins 58 morts. La journée de lundi avait été décrétée jour de deuil national en mémoire des victimes des violences.
Ouverture d’une enquête
Face à la situation, le porte-parole du ministère guinéen de la Justice, Mohamed Béavogui, a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire et l’arrestation de « plusieurs suspects soupçonnés d’être impliqués dans les violences ». Le nombre de ces derniers n’a pas encore été précisé. Mais ils ont été interpellés, d’après Mohamed Béavogui, en possession illégale d’arme de guerre. Selon le ministère de la Justice, « cette information judiciaire a été ouverte sur réquisition du procureur de la République près du tribunal de première instance de N’Zérékoré. Elle vise à faire toute la lumière afin de poursuivre les auteurs des crimes, les juger ».
A rappeler que tout a commencé dans la nuit du 14 et 15 juillet, lorsqu’un vigile issu de l’ethnie Guerzé a abattu un présumé voleur Konianké, à Koulé, à 40 km de N’zérékoré. Les Konianké se sont alors révoltés pour attaquer les Guerzés en brûlant leurs maisons ainsi que leurs biens.