Les élections présidentielles en Guinée ont été entachées de violences, qui auraient fait de nombreuses victimes. L’opposition dénonce « une vague de terreur post-électorale ». Selon l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, une répression sanglante aurait fait au moins 46 morts et des centaines de blessés.
En Guinée, l’opposition, notamment l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée), qui évoque une « vague de répression post-électorale », fait état d’au moins 46 personnes tuées après le scrutin présidentiel. Les autorités guinéennes n’ont pour l’instant pas confirmé ce chiffre, le dernier bilan officiel étant de 21 morts.
Conakry a été l’épicentre de ces violences post-électorales. Après l’auto-proclamation, par Cellou Dalein Diallo, de sa victoire, les jeunes avaient pris toutes les artères de la ville pour jubiler, ce qui aurait engendré des affrontements avec les forces de l’ordre. Mais, le scrutin aurait été remporté officiellement par Alpha Condé, avec 54% des suffrages.
Une responsable pour l’Afrique de l’ONG Human Rights Watch (HRW), Ida Sawyer, a accusé, le 24 octobre dernier sur Twitter, les forces de sécurité guinéennes d’avoir tué « au moins 8 personnes, dont 3 enfants ». Amnesty International a, pour sa part, accusé ces mêmes forces de sécurité d’avoir tiré à balles réelles contre des manifestants, sans donner de détail sur le bilan.
L’UFDG affirme également que « l’écrasante majorité des victimes (…) appartient à la même ethnie que le leader de l’opposition », dans un pays où les appartenances communautaires jouent un rôle important lors des élections.
Alors que la Cour constitutionnelle doit annoncer les résultats définitifs de l’élection présidentielle, ce samedi, Mamadou Cellou Dalein Diallo, pour partie isolé, miserait sur le retour de la « stratégie de la rue ». « Que Dieu me donne la force et l’intelligence de ne jamais trahir tout ce monde », a-t-il murmuré à l’un de ses proches.