La guerre entre la Russie et l’Ukraine a entrainé une hausse du prix du pétrole, surtout avec les sanctions économiques infligées par les pays occidentaux à Moscou.
C’est une véritable tension sur le pétrole dont les prix ont fortement grimpé, ce lundi 28 février. Cette hausse est consécutive aux nouvelles sanctions prises contre la Russie, depuis que Moscou a déclenché la guerre contre l’Ukraine voisine. « Les fortes hausses de prix sont dues aux sanctions imposées à la Russie par l’Occident, qui se sont encore considérablement renforcées ce week-end », explique Carsten Fritsch, analyste à Commerzbank.
Beaucoup d’investisseurs craignent de plus en plus une rupture de l’approvisionnement en pétrole. C’est justement cette crainte qui serait à la base de cette forte inflation, selon certains experts. « Les inquiétudes croissantes concernant les perturbations de l’approvisionnement en énergie de la Russie poussent les prix du pétrole et du gaz à la hausse alors qu’une nouvelle semaine de négociation commence », indique Carsten Fritsch.
Au rang de ces sanctions, la décision de l’Union Européenne d’interdire toutes les transactions avec la banque centrale russe. Ce qui a pour effet immédiat de fragiliser le rouble qui, ce lundi matin, a enregistré une baisse de l’ordre de 30% dans les échanges internationaux, relève Bloomberg. Et très tôt, ce lundi matin, le prix du baril de pétrole brut WTI augmentait de 6,27% grimpant à 97,33 dollars et le Brent de 5,24% passant à 103,06 dollars.
Pour amortir le « choc pétrolier » entraîné par la guerre en Ukraine, la Russie étant le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde, une réunion cruciale est prévue mercredi et devrait réunir les treize membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) pilotés par l’Arabie Saoudite. Objectif de cette rencontre : permettre d’aboutir à une production supplémentaire pour contourner l’incidence de la baisse de fourniture en pétrole russe.
A noter qu’avant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les membres de l’OPEP avaient convenu de procéder, chaque mois, à une augmentation progressive de la production. Lors de cette réunion de mercredi, une nouvelle approche sera sans doute retenue afin de faire moins ressentir les effets de la guerre entre les deux pays sur les besoins en pétrole. Si l’Algérie, pour sa part, reste muette sur la crise du pétrole, le pays se dit disposé à fournir à l’Europe plus de gaz, si cette denrée arrivait à manquer du fait de la guerre en Ukraine.
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