Le gouvernement algérien a réussi à faire reculer le royaume du Maroc qui avait manifesté sa volonté de faire main basse sur une assiette foncière appartenant à l’Algérie.
Tout est parti d’un décret exécutif signé par le Premier ministre du Maroc, Aziz Akhannouch, le 13 mars. Le gouvernement marocain avait décidé de récupérer des assiettes foncières appartenant à l’État algérien et situées à Rabat. Pour justifier cette expropriation, les autorités marocaines avaient invoqué « l’extension du ministère des Affaires Étrangères ».
Il s’agissait d’une première assiette de 919 mètres carrés et d’une seconde de 630 mètres carrés comprenant une maison deux étages. Était incluse une troisième assiette d’une superficie de 491 mètres carrés comprenant une villa et des dépendances. Décision qui avait fait sortir Alger de ses gongs.
Alger dénonce
Condamnant cette décision marocaine «dans les termes les plus énergiques», Alger dénonçait une « nouvelle phase escalatoire dans les comportements provocateurs » du Maroc. Alger avait brandi un «recours à toutes les voies et à tous les moyens de droit disponibles, notamment dans le cadre des Nations Unies pour assurer le respect de ses intérêts».
Un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères affirmait que le gouvernement «répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés». Une nouvelle escalade était attendue dans un contexte de tensions diplomatiques entre les deux pays voisins en Afrique du Nord. L’Algérie ayant rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, en août 2021.
Rabat recule
Hier mardi, le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a affirmé que l’affaire de la confiscation des biens de l’ambassade d’Algérie au Maroc était close. « La souveraineté de l’Algérie est entre de bonnes mains », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne, lors d’une conférence de presse au siège du ministère.
« Cette question a été soulevée par les Marocains et nous y avons répondu. Ce qui a amené le Maroc à prendre une décision que nous jugeons appropriée, l’affaire étant ainsi close », a martelé Ahmed Attaf. Une sortie qui va dans le sens de rassurer une désescalade après un temps d’incertitude ponctué de menace de la partie algérienne.