Un collectif composé d’anciens dignitaires a appelé la Cour constitutionnelle à prononcer la vacance du pouvoir pour « sauver le Gabon du chaos ourdi par certaines personnes avides de pouvoir tapis dans l’ombre », accusant le palais de procéder à de « grossiers montages » d’images du dirigeant.
Suite à l’absence temporaire trop prolongée du Président Ali Bongo Ondimba dans l’exercice de ses fonctions, un collectif composé d’anciens dignitaires a appelé, ce samedi 18 mai 2019, lors d’une conférence de presse à Libreville, la Cour constitutionnelle à prononcer la vacance du pouvoir. C’est ce qu’a relevé APA, qui indique que l’objectif de ce collectif est de « sauver le Gabon du chaos ourdi par certaines personnes avides de pouvoir tapis dans l’ombre ».
Selon Paul Malekou, porte-parole du collectif par ailleurs ancien ministre sous Léon Mba et Omar Bongo Ondimba, « pour mieux rassurer les populations en manque d’informations crédibles, les tenants du pouvoir en place gagneraient à ne pas brouiller les pistes ni servir auxdites populations, à longueur de journée, ce qu’elles pensent être les opérations d’enfumage, des grossiers montages et autres fantasmagories, qui auraient pour objectif non avoué, de convaincre l’opinion nationale et internationale de ce que le chef de l’Etat jouit de l’ensemble de ses facultés physiques, mentales, et intellectuelles, pour continuer à diriger le pays jusqu’à la fin de son mandat en octobre 2023 ».
Le collectif se dit convaincu que le Président Ali Bongo Ondimba n’est plus capable de diriger le pays. Mieux, ses membres indiquent que les activités du chef de l’Etat menées au palais présidentiel depuis son retour du Maroc constituent de simples montages. Suffisant pour que le collectif alerte que « l’heure est grave, le Gabon va mal ». Ajoutant, en pleurs : « A notre âge, nous voulons mourir la paix dans l’âme, en laissant à nos enfants et petits-enfants, un pays normal où il fait bon vivre, comme en rêve tout Gabonais de bonne volonté ; que Dieu protège notre pays des affres qui le guettent ».
Victime d’un accident vasculaire cérébral, le 24 octobre 2018, à Riyad en Arabie Saoudite, Ali Bongo a été transféré au Maroc, le 28 novembre de la même année. Il aura fallu attendre le 23 mars 2019 pour que le chef de l’Etat rentre dans son pays. Depuis lors, aucune image publique du Président n’a été diffusée. Porte ouverte à toute forme du supputation.
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