Les agents pénitentiaires de de la Côte d’Ivoire ont déclenché un mouvement d’humeur de trois jours, pour exiger des autorités de ce pays d’Afrique de l’Ouest de meilleures conditions de travail et le versement de certains de leurs avantages dus.
Grogne dans les prisons de la Côte d’Ivoire où les agents pénitentiaires, en charge de la surveillance des détenus dans les prisons, ont déclenché, ce mercredi 18 août 2021, une grève de soixante-douze heures, visant à réclamer de meilleures conditions de travail et l’amélioration des conditions de détention des prisonniers.
Selon Michael Oko Dago, Secrétaire général du Collectif des syndicats du personnel pénitentiaire de Côte d’Ivoire, qui s’est confié à Anadolu, « la grève a été suivie à 99%, mais le service minimum est observé… De 7 heures jusqu’à midi, il y avait des échauffourées à la prison d’Abidjan… Environ dix personnes ont été arrêtés et détenus à la gendarmerie d’Agban, au Nord d’Abidjan. Il y a eu trois blessés par les forces de l’ordre ».
Les gardiens de prison, qui ont exprimé leur souhait de bénéficier de la prime Covid-19, étant au premier plan et parfois exposé à des personnes malades, comme le précise Michael Dogo qui, au passage révèle qu’une vingtaine d’agents ont été contaminés, réclament un réajustement de leurs indemnités de logement à ceux des autres corps militaires et paramilitaires, poursuit le journal.
Dénonçant par ailleurs la surpopulation carcérale de 18 900 détenus pour une capacité officielle de 7 000 places, les agents pénitentiaires revendiquent aussi le paiement intégral des arriérés des indemnités et la dotation en habillement, dont ils sont privés depuis 2014. Ils exigent aussi un statut spécial pour les 3 500 agents pénitentiaires qui sont actuellement « de simples fonctionnaires ».