Depuis cinq semaines, l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville est paralysée par une grève des enseignants. Ces derniers refusent de reprendre les cours sans avoir reçu au moins deux mois de salaires en retard. Pour les étudiants, cette situation est désastreuse, car elle retarde considérablement leur parcours académique.
La grève crée dans le pays une atmosphère de frustration et de découragement.
Les gouvernement dans l’impasse face aux exigences des enseignants
Les enseignants dénoncent quatre mois d’arriérés de salaires. Leur message est clair : ils ne reprendront pas le travail tant qu’ils n’auront pas été payés. « Nous prions les autorités, le gouvernement, de régler cette situation de la grève qui a déjà fait cinq semaines », insiste un étudiant. Le gouvernement, de son côté, parle de tensions de trésorerie, ce qui rend la situation encore plus complexe.
Les dirigeants du pays se retrouvent dans une situation délicate. La revendication des enseignants est légitime, mais les tensions de trésorerie rendent la résolution du conflit difficile.
Un impact désastreux sur les étudiants
Sur le campus de l’École Normale Supérieure (ENS), le contraste est frappant. Au lieu de salles de classe remplies d’étudiants studieux, on trouve des jeunes jouant au football sur un terrain sablonneux. Les étudiants expriment leur désarroi face à cette interruption prolongée des cours. « Cette situation nous dérange, parce qu’en juillet, on devrait déjà avoir les examens », déplore l’un d’eux. Les sentiments d’incertitude et de frustration sont palpables.
Le retard accumulé dans leurs études pourrait avoir des répercussions sur leur avenir professionnel. « Nous sommes appelés à être les cadres de demain. Lorsqu’une telle situation arrive, ça nous bouleverse et nous traumatise », confie un étudiant. Le moral des étudiants est au plus bas, et beaucoup expriment leur découragement face à une situation qui semble sans issue.