Une forte délégation des dignitaires du Fouta, composée notamment d’anciens ministres et de députés, est venue prêter main forte ce jeudi aux réfugiés mauritaniens qui sont en grève de la faim depuis le 19 juin 2012 à Dakar, au Sénégal.
Par Abda Wone, correspondance particulière
Conduite par l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale, le doyen Aboubacry Kane, l’ecrivain et ancien ministre, Cheikh Hamidou Kane, l’ancien ministre des Finances, Mamoudou Touré, les présidents Kalidou Keneme, Boubacar Kane, Mamadou Mignane Diouf, la veuve de l’ancien président de l’Union pour la Solidarité et l’Entraide (USE), Amadou Malik Gaye et Racine Kane, la délégation a déclaré être solidaire des refugiés mauritaniens qui vivent le calvaire depuis les déportations massives de 1989. Après plus d’une heure de discussions empreinte d’émotion, la délégation s’est dit prête à s’engager pour trouver un dénouement heureux à la crise.
« Nous allons tout faire, nous allons parler aux autorités du Sénégal et du HCR (Haut commissariat pour les réfugiés) pour qu’on trouve un dénouement à cette crise », a déclaré le doyen Aboubacry Kane, connu pour son sérieux et son engagement pour la paix. Abondant dans le meme sens, l’écrivain et ancien ministre, Cheikh Hamidou Kane et l’ancien ministre des Finances, Mamoudou Touré, ont tous les deux déploré les conditions dans lesquelles vivent les réfugiés.
Pour leur part, les réfugies sont revenus sur leurs conditions de survie, le mépris du HCR et du gouvernement mauritanien. « Nous sommes d’autant plus honorés de vous voir ici, que plus quiconque vous avez eu à jouer un rôle important dans le passé pour aider les Noirs de la Mauritanie à vivre dignes et heureux dans leur pays. Après les déportations, vous vous êtes mobilisés pour venir en aide à vos frères injustement déportés de leur patrie historique », a affirmé Aljouma Cissokho, au nom de la Coordination des réfugiés mauritaniens au Sénégal.
Les réfugiés, engagés dans une grève de la faim dénoncent le racisme d’Etat qui a été à l’origine de leur déportation et la précarité de leurs conditions de vie dans les camps de réfugiés et dans les grandes villes comme Dakar.