Le gouvernement ghanéen a décidé de mettre en place une nouvelle taxe sur les préservatifs. Pour les partisans de cette mesure qui fait polémique dans le pays, elle est nécessaire pour réduire l’infidélité.
La décision du gouvernement d’instaurer une taxe de 1% sur les préservatifs divise au Ghana, où les médias se sont emparés de l’affaire. Dans le pays, on craint la réduction conséquente de l’utilisation du préservatif, à cause de cette taxe. Même si elle est minime, elle pourrait avoir de lourdes conséquences. C’est en tous cas ce que pense le Dr Elias Sory, ancien Directeur général du ministère de la Santé. Selon lui, « de plus en plus de gens commencent à s’habituer au préservatif. Cela ne rend que plus délicate la mesure proposée par le gouvernement : taxer les préservatifs entraînera très probablement un recul dans leur utilisation. Ce qui pourrait conduire à ce qu’on appelle une catastrophe sanitaire globale ».
Pour réduire l’infidélité
D’un autre côté, les partisans de cette mesure, comme Anita De Sosoo, responsable nationale des femmes du NDC, le parti au pouvoir, estime que cette décision est nécessaire pour permettre la réduction des cas d’infidélités, ainsi que le nombre de mères-célibataires, trop nombreuses au Ghana. Un avis loin d’être partagé par de nombreux adeptes du préservatif.
Toutefois, le ministère de l’Information a tenu à éteindre l’incendie, assurant que cette « taxe ne concernera pas tous les types de préservatif, comme l’ont prétendu les médias, mais seulement les préservatifs de luxe, qui sont plus coûteux ». De plus, selon les autorités ghanéennes, les préservatifs fournis par le ministère de la Santé ou par des associations et autres donateurs ne seront pas taxés non plus.