Lors de son dernier discours à la nation, Nana Akufo-Addo a défendu son bilan économique. Un incident inattendu a marqué cette allocution symbolique.
Le vendredi 3 janvier 2025, Nana Akufo-Addo, président sortant du Ghana, a livré son dernier discours sur l’état de la nation devant le Parlement à Accra. Une intervention symbolique pour clôturer huit années de présidence marquée par des défis économiques et des initiatives audacieuses. Pourtant, ce moment solennel a été interrompu de manière inattendue par l’effondrement de son aide de camp, jetant une ombre sur une allocution déjà passionnée.
Défense d’un bilan économique controversé
Lors de son discours, Akufo-Addo n’a pas hésité à défendre ardemment son bilan, particulièrement en matière économique. Malgré une période de crise sans précédent, il a affirmé avec défi : « Le pays n’est pas ruiné ». Cette déclaration intervient alors que le Ghana lutte encore contre les répercussions de la restructuration de sa dette et une inflation dépassant les 20 %.
Le chef d’État a également souligné les progrès réalisés sous son mandat, tels que l’instauration de la gratuité de l’enseignement secondaire public et des avancées significatives dans les infrastructures énergétiques. Des réalisations qu’il considère comme des bases solides pour un Ghana prospère, en dépit des critiques de l’opposition.
Un incident inattendu au cœur de l’Assemblée
Le moment le plus marquant de cette allocution n’a cependant pas été le contenu du discours, mais un incident imprévu. En pleine intervention, l’aide de camp du Président, un officier des Forces Armées du Ghana, s’est effondré soudainement, suscitant l’inquiétude générale.
Akufo-Addo, visiblement préoccupé, a interrompu son discours pour s’assurer que son garde du corps recevait les premiers soins. L’officier a été rapidement évacué vers un établissement médical, laissant place à l’aide de camp du vice-président pour conserver la fonction symbolique.
Résilience face aux défis
Malgré cet événement perturbateur, Akufo-Addo a repris son discours avec détermination, mettant en avant les sacrifices consentis par les Ghanéens pour redresser l’économie. Il a notamment évoqué le succès des trois examens successifs du FMI et le déclin de 360 millions de dollars, soulignant la résilience du Ghana face aux crises mondiales.
Le Président a également reconnu les défis liés à la lutte contre l’exploitation minière illégale (galamsey), admettant que cette question avait affaibli son parti politique et compliqué son deuxième mandat.
Un héritage entre espoirs et critiques
Alors qu’il s’apprête à quitter ses fonctions le 6 janvier 2025, Nana Akufo-Addo laisse derrière lui un bilan contrasté. Si certains saluent ses efforts pour stabiliser l’économie et moderniser les infrastructures, d’autres pointent du doigt les difficultés persistantes, notamment en matière de gestion de la dette et de lutte contre la corruption.
Cependant, à travers son discours et sa gestion de l’incident impliquant son aide de camp, Akufo-Addo a démontré un calme et une résilience qui resteront gravés dans l’histoire politique du Ghana.
