Du sexe contre de bonnes notes, voilà l’échange auquel se livrent certains professeurs d’universités au Ghana et au Nigeria. BBC Africa a créé le tollé sur la toile en publiant un rapport d’investigation ce 6 octobre 2019.
Tout est parti, ce dimanche 6 octobre 2019, d’un teaser d’article publié par BBC Africa. Le rapport d’investigation dévoilait des cas inquiétants où des professeurs d’universités réclamaient des faveurs sexuelles d’étudiantes contre de bonnes notes. Cela n’a pas manqué de créer un soulèvement sur les réseaux sociaux, surtout au Nigeria et au Ghana. Le documentaire portait sur les deux principales universités de ces pays, à savoir l’Université de Lagos et celle du Ghana.
Des enseignants de moralité douteuse
La présentation du documentaire, le 7 octobre 2019, a dévoilé l’identité des personnes incriminées dans l’affaire. Il s’agit des docteurs Paul Kwame Butakor du Ghana et de Boniface Igbeneghu du Nigeria. A travers le documentaire, l’une des victimes raconte et révèle les différentes situations où les professeurs ont exigé des faveurs sexuelles à des étudiantes sans défense. Au matin du 7 octobre 2019, plus de 40 000 tweets avec le hashtag #SexForGrades constituaient la grande tendance au Ghana. Les internautes n’ont d’ailleurs pas manqué d’indexer les concernés et ceux à venir.
Le phénomène du harcèlement sexuel est très courant dans les universités africaines. Les victimes gardent le silence la plupart du temps, mais ce documentaire de BBC Africa a mis en lumière ce phénomène.
Quoiqu’il en soit, cette actualité continue de faire des vagues dans la mesure où le professeur Ransford Gyampo, impliqué dans l’affaire, n’a pas tardé à réagir : « J’ai beaucoup à dire sur cette affaire. Mais je poursuis demain la BBC pour diffamation, je vais donc garder certains faits pour moi pour le moment », a-t-il confié au média Pulse
Alors que l’université du Ghana indiquait lundi qu’elle mènerait des enquêtes afin de situer comme il se doit les responsabilités, l’université de Lagos a pour sa part tranché dans le vif en suspendant Boniface Igbeneghu, un conférencier impliqué dans l’affaire.