Comme espéré, le Parlement ghanéen vient d’approuver par résolution les 27,4 milliards GHC (2 624 milliards FCFA), que le gouvernement demande pour les dépenses pour le premier trimestre de 2021. L’approbation est intervenue à peine deux jours après que le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, est venu à la Chambre pour demander l’approbation du montant, en tant que dépense avant l’affectation des crédits pour continuer les services du gouvernement, de janvier à mars de l’année prochaine.
L’approbation a été précédée d’un débat discret, des deux côtés de la Chambre, qui a appuyé la motion d’approbation du budget. Le président de la commission des finances, le Dr Mark Assibey-Yeboah, a proposé à l’Assemblée d’adopter son rapport et de l’approuver par résolution de 27,4 milliards GHC (2 624 milliards FCFA), proposition qui a été appuyée par le chef de la minorité, M. Haruna Iddrisu.
Présentant le rapport, le Dr Assibey-Yeboah a souligné les dépenses prévues à couvrir par le budget pour le premier trimestre de l’année prochaine. Il a déclaré que 7,7 milliards GHC (737 milliards FCFA), seraient utilisés pour payer les salaires, 1,6 milliard GHC (153 milliards FCFA), pour l’utilisation des biens et services, 7 milliards de GHC (plus de 670 milliards FCFA), pour le service des paiements d’intérêts, 259 millions de GHC (24,8 milliards FCFA), en subventions, 4,3 milliards de GHC (environ 412 milliards FCFA), en subventions à d’autres unités gouvernementales, 41,3 millions GHC (environ 4 milliards FCFA), à titre de prestations sociales, 1,9 milliard GHC (182 milliards FCFA), pour les dépenses en capital et 813,6 millions GHC (78 milliards FCFA), pour les autres dépenses.
Il a déclaré à la Chambre que le total des recettes et des subventions pour le premier trimestre de 2021 devrait s’élever à 13,3 milliards de GHC (1 273 milliards FCFA), soit 3,0% du PIB. Les recettes fiscales totales pour la période de janvier à mars 2021, a-t-il dit, devraient s’élever à 10,4 milliards GHC (996 milliards FCFA), tandis que les recettes non fiscales devraient atteindre 1,9 milliard GHC (182 milliards FCFA).
« Les dépenses totales pour le premier trimestre de 2021 sont projetées à 23 664 596 915 GHC (plus de 2 266 milliards FCFA), soit 5,3% du PIB. Sur ce montant, les dépenses en capital pour la période sont estimées à 1 903 658 408 GHC (182,3 milliards FCFA). Le budget total pour le premier trimestre comporte un solde déficitaire global de 10 674 343 415 GHC, soit 2,4% du PIB. Ce déficit est l’excédent des dépenses projetées sur les recettes pour le premier trimestre de 2021 », a-t-il déclaré.
Soutenant la motion, le chef de la minorité, M. Haruna Iddrisu, a formulé que le ministre des Finances aurait dû partager avec les Ghanéens l’impact du Covid-19 sur les performances économiques, la mobilisation des revenus, l’emploi et les dépenses. Il a déclaré que le ministre avait indiqué que la dette publique totale était de 69,7% du PIB, ce qui était presque au seuil de surendettement de 70%. Il a déclaré que le FMI a pointé la dette du Ghana à 76,4%, contrairement aux données fournies par le ministre des Finances au Parlement et, par conséquent, a demandé au ministre d’expliquer clairement la situation de la dette du pays.
Réagissant, le chef de la majorité, Osei Kyei-Mensah-Bonsu, a écarté les affirmations du chef de la minorité selon lesquelles le ministre des Finances n’avait pas dit aux Ghanéens quel était la véritable situation de l’économie. Il a déclaré que l’administration précédente avait emprunté, en huit ans, environ 49 milliards de dollars (27 342 milliards FCFA) par rapport au gouvernement actuel qui avait ajouté environ 21 milliards de GHC (2 011 milliards FCFA).