La Cour suprême du Ghana a déclaré «inconstitutionnelle» la décision de l’ancien président John Mahama d’autoriser le retour dans le pays de deux anciens détenus de Guantanamo Bay.
L’année dernière, le Ghana a signé un accord avec les États-Unis pour permettre à deux détenus, Khalid Mohammed Salih al-Dhuby et Mahmmoud Omar Mohammed Bin Atef, tous deux citoyens du Yémen, de se réinstaller au Ghana. Ils avaient été capturés par les forces afghanes à la fin de 2001 puis transférés aux États-Unis et détenus à la prison américaine à Guantánamo Bay, Cuba, en tant que combattants ennemis depuis 14 ans, accusés d’être membres d’Al-Qaïda.
Mahmoud Umar Muhammad Bin Atef et Khalid Muhammad Salih Al-Dhuby ont été détenus en tant que combattants ennemis mais ont été autorisés à être libérés en 2009. Les deux Yéménites ont été les premiers prisonniers de Guantanamo réinstallés en Afrique subsaharienne et sont arrivés en janvier 2016.
Le tribunal de la Cour suprême du Ghana a jugé jeudi que le gouvernement du Ghana, alors dirigé par le président John Dramani Mahama, avait commis une erreur en ne demandant pas l’approbation du parlement pour le transfert. Il a déclaré que le Parlement avait trois mois pour approuver le transfert des détenus, sous peine de les renvoyer au États-Unis.
Mahama a déclaré que les détenus sont venus après une demande directe du gouvernement des États-Unis et ne constituaient pas une menace pour la sécurité du pays. Pour autant, plusieurs groupes religieux et de la société civile ont protesté contre leur transfert au Ghana.