Le Ghana rappelle les 120 millions de préservatifs présents sur le territoire, fabriqués en Chine et destinés à des organisations caritatives. Après test, ces préservatifs présentent des trous et risquent de se déchirer. Une nouvelle qui met tout le pays en alerte.
Déjà en circulation au Ghana, le gouvernement a décidé dans l’urgence, le 23 avril dernier, de renvoyer les 120 millions de préservatifs chinois alors que 20 millions ont été distribués gratuitement à des organisations de lutte contre le sida.
Cette décision survient après que des tests ont été pratiqués sur les fameux préservatifs « made in China ».
Le résultat fut sans appel. Les tests ont prouvé que les préservatifs ne répondaient pas aux normes exigées parce qu’ils présentaient des trous et se déchiraient donc facilement. C’est pourquoi, l’agence ghanéenne de l’alimentation et du médicament tente de les récupérer dans le but de les détruire, rapporte Thomas Amedzro, un des responsables de cette agence.
Il a ajouté que ces préservatifs chinois ont été commandés par le ministre ghanéen de la Santé. Cette commande a été conclue auprès d’un fabricant chinois par le biais d’un intermédiaire ghanéen. Arrivés sur le sol ghanéen sans l’ombre d’un contrôle, ces préservatifs sont déclarés défectueux qu’après quelques mois car les tests ont été effectués ce mois-ci, précise Thomas Amedzro.
Ce manque de vigilance peut être très lourd de conséquences voire même irrévocable dans les cas les plus extrêmes. Les consommateurs risquent de contracter des maladies sexuellement transmissibles ou le sida ou encore d’avoir des grossesses accidentelles. D’autant plus quand on sait que le Ghana a un taux de prévalence du VIH/Sida de 1,5 % chez les Ghanéens de 15 à 49 ans notamment.