Au moins vingt-neuf personnes ont été arrêtées en marge de manifestations contre la cherté de la vie au Ghana. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, entraînant des violences dans la capitale, Accra.
La population ghanéenne est sortie en masse, ce mardi 28 juin 2022, pour dire son ras-le-bol face à la flambée des prix, notamment des denrées de première nécessité. Ils étaient des centaines de citoyens à arpenter les rues de la capitale, Accra, scandant des slogans de protestation et brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Monsieur le Président, où avons-nous fait fausse route ? » ou bien « Le coût élevé de la vie va nous tuer ».
Une manifestation annoncée comme pacifique mais qui a fini par dégénérer, selon le constat fait par l’AFP. Une centaine de manifestants ont tenté de modifier l’itinéraire validé par les autorités ghanéennes pour cette manifestation, sauf qu’ils vont se heurter à une fin de non-recevoir de la part des forces de police. Non contents, les manifestants déclenchent des jets de projectiles. La police riposte avec des jets de gaz lacrymogène. C’est le chaos.
Sur Twitter, la police, qui a confirmé l’arrestation de 29 manifestants, a en outre annoncé avoir enregistré 12 blessés dans ses rangs, non sans déplorer l’attitude des manifestants. «Quelle honte, nous étions là pour vous protéger et assurer votre sécurité, mais vous nous lancez des pierres». Les autorités policières ont mis en garde que «les organisateurs de la manifestation allaient être arrêtés et présentés devant une Cour de justice pour attaques et dégradation de biens publics».
Les arrestations pourraient porter sur des figures de l’opposition ghanéenne qui étaient nombreuses à prendre part aux manifestations. Ces dernières battent régulièrement le macadam pour exprimer leur courroux face à la flambée des prix dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui a traversé des périodes difficiles. Ce, à la faveur notamment de la pandémie du Coronavirus à laquelle sont venus s’ajouter les effets de l’invasion russe en Ukraine.