Le suspense monte à mesure que le Ghana se prépare à l’élection présidentielle du 7 décembre 2024. Treize candidats ont vu leur candidature validée pour succéder à l’actuel président, Nana Akufo-Addo, après un processus rigoureux de sélection mené par la Commission Électorale. Parmi eux se trouvent des personnalités bien connues de la scène politique ghanéenne, ainsi que des candidats indépendants prêts à bouleverser l’échiquier électoral.
Alors, qui parviendra à convaincre les électeurs et à endosser la lourde responsabilité de diriger le pays pour les prochaines années ?
Les deux favoris : Bawumia et Mahama, un duel attendu
En tête de course, deux candidats se démarquent par leur poids politique et leur expérience. Mahamudu Bawumia, l’actuel vice-président du Ghana, porte les espoirs du Nouveau Parti Patriotique (NPP). Héritier direct de Nana Akufo-Addo, il compte bien poursuivre l’œuvre de son mentor et capitaliser sur ses huit années au pouvoir.
De l’autre côté, John Dramani Mahama, ancien président de la République et figure emblématique du Congrès National Démocratique (NDC), revient avec l’ambition de reprendre les rênes du pays après avoir été battu en 2016. Ses partisans espèrent le voir redresser l’économie ghanéenne et restaurer sa vision progressiste. Les sondages récents le placent en tête, mais rien n’est encore joué.
Les indépendants : des candidatures qui surprennent
Parmi les quatre candidats indépendants, certains ont su attirer l’attention du public. Alan Kyerematen, ancien ministre de l’Industrie, a fait une sortie remarquée après avoir perdu les primaires du NPP, optant pour une candidature solitaire. Son expérience et ses propositions de réformes économiques lui confèrent une légitimité certaine.
Mais c’est surtout Nana Kwame Bediako, surnommé Cheddar, qui intrigue. À 43 ans, ce jeune entrepreneur a mené une campagne masquée sur les réseaux sociaux, créant un mystère autour de sa candidature. Son approche décalée et son parcours dans l’industrie ont su captiver une partie de l’électorat, bien que ses chances de victoire demeurent incertaines.
Un scrutin sous haute tension
La Commission Électorale, en validant ces treize candidatures, a également disqualifié onze autres prétendants, dont certains ont déjà annoncé qu’ils allaient contester cette décision en justice. Cette situation a ajouté un élément de tension supplémentaire à une campagne déjà marquée par des débats sur l’économie, les infrastructures et les services sociaux. Le nombre réduit de candidats par rapport aux 24 initialement annoncés n’a fait qu’intensifier la compétition.