Les populations afro descendantes d’Amérique Latine et des caraïbes restent les victimes d’un rejet, à en croire les données du CEPAL (Comisión Económica para América Latina) selon lesquelles 92% de ces communautés vivent en dessous du seuil de pauvreté, alors qu’ils représentent à peine 30% de la population totale du continent, et sont discriminés ou marginalisés dans leur majorité.
L’association des Peuples Menacés ( Asociación para los Pueblos Amenazados, APA) demande à ces gouvernements d’arrêter de taire la présence de ces populations afro descendantes déjà assez lésées. La communauté internationale et l’Union Européenne doivent exercer une pression sur ces pays pour qu’ils travaillent à l’amélioration des conditions de vie des plus pauvres.
Nils Katstberg, directeur du Bureau Régional de l’ UNICEF (Fondo de las Naciones Unidas para la Infancia), pour l’Amérique Latine et les Caraïbes indiquait en fin août, dans le cadre de la « Journée de sensibilisation sur l’esclavage et son impact dans la société actuelle » que les afro descendants sont ceux qui souffrent le plus de la discrimination et de la violation de leurs droits, ayant un taux d’analphabétisme 35%, ce qui démontre la faible éducation qui leur est offerte.
Le directeur de l’UNICEF a indiqué que les afro descendants subissent les nouvelles formes de l’esclavage, tels que les abus sexuels. Il a notamment insisté sur le fait important que la majeure partie des pays latino-américains sont coupables d’un génocide statistique en ce qui a trait à la publication des données relatives aux différentes ethnies en excluant des questions liées à l’ethnie d’origine. Les minorités disparaissent de ces registres, puisqu’elles ne sont pas prises en compte.
Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga