Génocide rwandais : vers un deuxième procès en France ?


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Les deux Rwandais Tito Barahira et Octavien Ngenzi, interpellés sur le territoire français, en 2004 et 2013, pour leur participation présumée au génocide de 1994, ont été renvoyés aux assises par la Cour de cassation. Une décision qui pourrait conduire à un deuxième procès en France après celui de Pascal Simbikangwa, ex-officier de la garde présidentielle rwandaise, condamné en mars 2014 à 25 ans de réclusion criminelle.

Tito Barahira et Octavien Ngenzi sont toujours dans le viseur de la justice française. La Cour de cassation a en effet décidé de renvoyer défintivement aux assises les deux Rwandais, interpellés sur le territoire français, en 2004 et 2013, pour leur participation présumée au génocide de 1994. C’est en 2004, à Mayotte, qu’Octavien Ngenzi avait été retrouvé sous une fausse identité, après avoir demandé à obtenir le statut de réfugié politique. Tito Barahira a, lui, été interpellé, en avril 2013, à Toulouse où il s’était installé. Cette décision de la Cour de cassation pourrait bien entraîner la tenue d’un deuxième procès en France sur le génocide rwandais.

D’autres procès à venir ?

Le premier procès de ce genre a été celui de Pascal Simbikangwa. L’ex-officier de la garde présidentielle rwandaise condamné, en mars 2014, à 25 ans de réclusion criminelle pour génocide. Il a fait appel de cette décision judiciaire. Jugé historique en France, et comme une situation inédite, son procès avait été très médiatisé. Connu pour avoir été un grand tortionnaire au Rwanda, Pascal Simbikangwa appartenait au premier cercle des proches de la famille du Président Juvénal Habyarimana. Agé de 55 ans, il est aujourd’hui affaibli et paraplégique. En France, un pôle crimes contre l’humanité du tribunal de grande instance de Paris sur des Rwandais soupçonnés d’avoir participé aux massacres a été créé. Et plus d’une vingtaine d’enquêtes sont en cours actuellement. Ce qui veut dire que d’autres procès encore pourraient voir le jour dans les prochaines années.

Une vingtaine de ressortissants rwandais attendent en effet d’être jugés par la justice française pour complicité de génocide. Depuis de nombreuses années, Kigali accuse la France d’être un refuge pour les présumés génocidaires du fait de ses liens avec le régime du défunt Président rwandais Juvénal Habyarimana. D’où les relations houleuses entre Paris et Kigali.

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