Accusé d’être le financier du génocide rwandais, Félicien Kabuga saura, ce mercredi 30 septembre, s’il sera ou non extradé par la justice française vers la Tanzanie où siège le tribunal de l’ONU.
C’est ce mercredi 30 septembre 2020 que Félicien Kabuga, arrêté en mai dernier près de Paris, sera fixé sur son sort. La Cour de cassation française doit se prononcer sur le pourvoi déposé par le Rwandais pour contester son transfert à Arusha, en Tanzanie, où siège le tribunal de l’ONU.
Accusé d’être le financier du génocide rwandais, l’homme a été arrêté après 25 ans de cavale. Il doit être jugé pour génocide et crimes contre l’humanité. Le 3 juin, la Cour d’appel de Paris avait ordonné la remise de Félicien Kabuga vers le dispositif juridique d’Arusha chargé d’achever les travaux du Tribunal international pour le Rwanda (TPIR).
Félicien Kabuga, 87 ans, a été interpellé le 16 mai, en banlieue parisienne. Il est accusé d’avoir participé à la création des milices hutues Interahamwe, principaux bras armés du génocide rwandais. Selon l’ONU, ce conflit de 1994 a fait 800 000 morts, essentiellement au sein de la minorité tutsie.
Il est également soupçonné d’avoir contribué en 1993 à l’achat massif de machettes qui seront distribuées aux miliciens en avril 1994, une accusation qui appuie la thèse d’une planification du génocide.