Gbagbo arme la Côte d’Ivoire


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Laurent Gbagbo a justifié, mardi, l’achat et les commandes d’armes qui doivent renforcer l’arsenal aérien et terrestre des forces gouvernementales. Pour le président ivoirien, cet armement est avant tout  » dissuasif « .

 » Si tu veux la paix prépare la guerre « . Laurent Gbagbo a repris à son compte ce vieux dicton que tous les chefs de guerre ont utilisé un jour ou l’autre… Le président ivoirien a tenu en effet à justifier les commandes d’armes qui s’étalent à la Une des journaux ivoiriens depuis quelques jours. Il l’a fait mardi, au palais présidentiel, au cours d’une cérémonie destinée à soutenir la candidature d’Amara Essy, président intérimaire de la commission de l’Union africaine (UA), au poste de président de l’UA.

 » J’entends faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que l’armée dispose de suffisamment d’atouts pour qu’on ne l’attaque plus au hasard « , a déclaré Laurent Gbagbo, insistant sur le rôle dissuasif des commandes d’armement.  » L’armement en cours ne concerne pas la présente guerre que je conjugue au passé, mais toute autre attaque de quelque nature que ce soit, contre la Côte d’Ivoire.  » Il a également affirmé qu’il avait commandé des armes dans la capacité des moyens financiers du pays :  » Je n’emprunte pas d’argent au FMI ou à la banque mondiale pour acheter des armes. Je fais ce que mon pays peut faire. Et chaque année, je vais prévoir quelque chose pour l’armement jusqu’à ce que je ne sois plus à ce poste pour que le pays ne soit plus attaqué comme cela. (…) Dans la sous-région ouest-africaine, la Côte d’Ivoire est une locomotive économique. Elle doit être une locomotive militaire en armement « .

Puissant matériel militaire

Selon L’Inter, sept hélicoptères auraient déjà été livrés, trois hélicoptères de combat MI-24 et quatre hélicoptères de transport de troupes dont deux de type Puma, fabriqués par le constructeur aéronautique roumain IAR. En attente : deux avions d’attaque au sol Strike Master. Quant aux forces terrestres, elles auraient déjà reçu une dizaine de blindés légers, une dizaine de chars lourds, ainsi que des armes (fusils, kalachnikovs…) et des munitions dont la longue liste s’étale dans les pages du journal Le Patriote.

Devant ces achats, ce dernier s’interroge :  » La guerre est-elle vraiment finie ? « , tandis que L’Inter révèle que  » le gros problème qui se pose maintenant aux Fanci, c’est de pouvoir trouver assez d’armureries pour stocker cet impressionnant arsenal de guerre « . Réponse des Fanci, par le biais de leur porte-parole, le lieutenant-colonel Aka N’guessan :  » Que les Ivoiriens se rassurent, il ne s’agit pas d’une logique de surarmement « . Deux des hélicoptères Puma seraient ainsi destinés au transport du Président et des membres du gouvernement.

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