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Mardi 11 février 2025, Alger a accueilli la quatrième réunion ministérielle du comité de pilotage du Gazoduc Transsaharien (TSGP)pour une nouvelle étape dans la réalisation de cette infrastructure majeure. Les ministres de l’Énergie et du Pétrole des trois pays partenaires ont réaffirmé leur engagement pour ce projet stratégique qui vise à acheminer le gaz nigérian vers l’Europe via le Niger et l’Algérie.
Un projet stratégique mûri depuis cinq décennies
L’idée du Gazoduc Transsaharien a germé dans les années 1970, portée par la vision d’une intégration énergétique africaine au service du développement continental. Après plusieurs décennies de maturation et d’études, le projet a connu une accélération décisive en juillet 2022 avec la signature d’un mémorandum d’entente entre l’Algérie, le Niger et le Nigeria.
Cette infrastructure colossale de 4 128 kilomètres traversera le Nigeria sur 1 037 km, le Niger sur 841 km, pour atteindre l’Algérie où elle parcourra 2 310 km jusqu’au hub gazier de Hassi R’Mel. Avec une capacité de transport de 30 milliards de mètres cubes de gaz par an, ce gazoduc représente un investissement estimé à 13 milliards de dollars.
Des avancées concrètes malgré les défis
La réunion d’Alger, tenue au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal, a permis d’évaluer les progrès réalisés depuis la dernière rencontre à Abuja. Les experts des trois pays et les représentants des compagnies nationales Sonatrach, SONIDEP et NNPC ont examiné en détail les aspects techniques, financiers et sécuritaires du projet.
Si les questions de sécurité dans les zones traversées et le montage financier restent des défis majeurs, les parties prenantes ont réaffirmé leur détermination à surmonter ces obstacles pour concrétiser cette initiative inscrite dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD).
L’Algérie au cœur de la diversification énergétique euro-africaine
Fort de son expérience historique avec le Gazoduc Maghreb Europe (GME), l’Algérie se positionne comme un acteur clé de ce nouveau projet. Le pays développe parallèlement d’autres initiatives énergétiques d’envergure, notamment le Corridor sud H2 pour l’hydrogène renouvelable vers l’Allemagne via la Tunisie, l’Italie et l’Autriche, ainsi qu’un projet d’interconnexion électrique méditerranéenne de trois milliards de dollars. Cette stratégie globale confirme l’ambition algérienne de devenir un hub énergétique majeur entre l’Afrique et l’Europe, contribuant ainsi à la sécurité énergétique régionale et au développement socio-économique du continent africain.